« Elever » un joueur d’échecs

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«  Élever » un joueur d’échecs, depuis les premiers pas au top niveau

L’impact du jeu d’échecs sur le développement cognitif de l’enfant, ses aptitudes sociales et son état d’esprit n’est plus à démontrer. Le jeu d’échecs commence d’ailleurs à faire son entrée dans les systèmes éducatifs, dès le primaire, en Espagne, en Allemagne, au Japon et aux Etats-Unis, que ce soit en tant que matière propre ou en tant qu’outil pédagogique au service d’autres modules. Dans ce petit guide, Working Mama vous propose des conseils avisés pour encourager votre enfant à s’y mettre, à défier ses amis et à apprendre les stratégies du jeu d’échecs.

Première étape : votre enfant aime vraiment jouer aux échecs

Commencez par offrir à votre enfant un petit échiquier (sur King Chess par exemple) et à lui expliquer les règles de base. Laissez sa curiosité faire le reste. Jouez avec lui quand il le souhaite, dans la mesure du possible. Si vous avez plus d’un enfant, vous pouvez superviser leurs parties. Si vos enfants sont en âge de lire et de comprendre un certain niveau de français, offrez-leur des livres simples sur les stratégies des échecs.

Beaucoup de jeunes enfants aimeront simplement jouer, déplacer les pièces, et n’aimeront pas faire d’effort pour lire des livres. Vous pouvez peut-être leur suggérer un logiciel d’échecs divertissant, comme « Apprenez à jouer aux échecs avec Fritz et Chesster », une référence absolue en la matière (adapté aux enfants). Ne poussez jamais votre enfant à jouer s’il ne manifeste pas cette envie, mais veillez à ce que l’échiquier soit toujours bien mis en évidence. La passion, le goût du défi et le désir de jouer et de s’entraîner doivent venir avant tout de l’enfant. Ce n’est qu’ensuite qu’il incombera aux parents de faire de leur mieux pour l’aider, et non l’inverse.

Deuxième étape : votre enfant est passionné par les échecs et veut aller plus loin

Cherchez un éventuel club d’échecs dans son école ou à proximité de la maison. Il pourra enfin se mesurer à des joueurs de son âge (ou pas) et évoluer, à la fois techniquement et socialement. Cela peut être un bon premier pas pour que votre enfant apprenne les échecs de manière « structurée ». Les compétitions interscolaires permettront à l’enfant de représenter les couleurs de son école et de découvrir l’esprit de compétition. Vous pouvez également rechercher des tournois d’échecs pour enfants dans votre région. À ce stade, votre enfant n’est pas encore « classé ». Il devra donc commencer par les tournois amateurs.

Troisième étape : votre enfant fait preuve d’une grande passion et bat les amateurs sans forcer

Ce serait peut-être le bon moment pour faire passer votre enfant au niveau supérieur. Cherchez un club d’échecs semi-professionnel, même s’il ne compte que peu ou pas de joueurs de son âge. Votre enfant y trouvera sans doute son mentor. Le fait de se mesurer à des joueurs adultes (mais ayant son niveau) le motivera encore plus. On n’insistera jamais assez sur l’importance de choisir le bon entraîneur. Il ne doit pas simplement lui apprendre les « bons coups ». Il devra le préparer et lui donner les bons outils pour étudier les échecs de la bonne manière, pour participer à la meilleure compétition possible, tout en respectant suffisamment l’adversaire et le jeu lui-même.

Le lien entre l’élève et son entraîneur est essentiel. Tous deux devraient prendre plaisir à jouer. C’est une relation à double sens. Il est très important de donner à votre enfant la possibilité de jouer suffisamment de tournois, en commençant par les compétitions locales puis en passant à des tournois plus importants à mesure que le niveau de votre enfant évolue.

Quatrième étape : votre rôle n’est plus que « symbolique »

Et maintenant ? Vous avez donné à votre enfant tout ce que vous pouviez à ce stade, depuis les premiers encouragements jusqu’à la recherche d’un club et éventuellement de tournois locaux. Certains enfants perdront leur passion et leur intérêt pour le jeu. Ils trouveront des choses plus intéressantes à faire. C’est naturel, comme c’est le cas dans tous les domaines. Ne lui forcez par la main.

D’autres enfants s’attachent au jeu d’échecs et continuent de s’améliorer au fil des années. Votre rôle sera alors logistique : faites tout ce que vous pouvez pour permettre à votre enfant de participer à des compétitions.

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