Il est étendu là depuis des siècles, des millénaires, à attendre qu’on vienne le délivrer.
Il ne sait pas – pourrait-il le savoir ? – quelle est la pire souffrance. La faim ? La peur ? La solitude ? Le froid ? L’impuissance ? Tout se confond sous le linceul glacé d’une indicible et abyssale angoisse. Angoisse de mort. Mais qu’est-ce que la mort ? Il n’en sait rien. Mais il le pressent dans ce morceau de lui qui remonte à la nuit des temps. Angoisse de finir là, d’y rester pour toujours, incapable de se mouvoir. Sa vie se diluant dans une éternité de douleur toujours reconduite. Son coeur, son ventre, son cerveau éclatant sous la cruelle et colossale violence des émotions ressenties, s’éparpillant dans ce vide, chavirant dans ce rien. Parfois il crie, il hurle comme un damné, pendant des heures et des vies entières. Pour rien, ou pour s’entendre vivre encore un peu. Même plus pour obtenir la douceur et la lumière, puisqu’il peut mourir tellement de fois au fond de son âme avant qu’elles ne reviennent. Puisqu’à chaque fois il oublie qu’elles peuvent exister. Et puis vient le moment où, exténué, il ne peut plus que gémir spasmodiquement, sur une seule note faible et lancinante.
Et la mélopée impuissante et désespérée finit par cesser de transpercer le silence épais de l’indifférence qui l’entoure. Ensuite il s’arrête, éperdu de douleur, la gorge incendiée, les yeux brûlants de sel, la poitrine hoquetante, la tête bourdonnante. Et l’instant se suspend, et l’espace se dilate et se resserre autour de lui, la terreur monstrueuse hésite à refluer enfin.Voilà que, du fond de son puits de souffrance, lui parviennent des bruits lointains. Des bruits joyeux, des bruits vivants, qui réveillent en lui l’écho d’une autre époque. Des bruits chauds et bons, qui le font redoubler d’appels éperdus, malgré les brûlures de son corps épuisé. Parce que ces bruits ont soufflé sur l’espoir qui survit au fond de son âme, et l’ont ranimé un instant. Mais, à bout de force, il consent à se taire enfin, figé dans la désespérance. Pour finir par sombrer, vidé, dans un sommeil hors du temps, dans un coma libérateur.
Et là il peut replonger avec délices dans le souvenir des moments meilleurs. Il se souvient alors du chaud, du doux, du mou, de la félicité de son corps et de son âme, aux besoins tellement comblés qu’ils en étaient absents, de l’éternité bercée dans un océan de chaleur enveloppante, rythmée par le battement assourdi et rassurant du cour du monde. C’était une autre vie, un autre temps. Avant le cataclysme, avant le purgatoire. Il s’éveille à nouveau, se tord de souffrance, pulse de mille hurlements dévastateurs, explose en mille fêlures. Il se déchire, sent son corps et son esprit éclater un morceaux épars, impossible à rassembler. Il n’est plus un. Il n’a plus d’humanité. Son cerveau trop meurtri va sombrer. Il n’est plus que douleurs et suppliques.
Et puis brusquement s’ouvre un pan de ciel, sur la lumière et la vie.
Soudain cesse pour un instant la torture, soudain s’illumine la nuit du grand silence de glace.
Soudain des mains le soulèvent, le caressent, le réchauffent. Un liquide chaud et revigorant lui inonde les lèvres, et puis la gorge, et puis le ventre. Il peut se laisser aller à la volupté des goulées qui le revivifient, le ressuscitent. La tendresse le submerge, son corps écartelé est enfin touché, reconstruit . Il s’éclaire. Il redevient un. Il vibre à nouveau au son de la pulsation familière du cour du monde. Il se laisse caresser par sa voix, qui lui murmure des mots qui lui rendent la vie et la dignité. Il jouit et se berce sans retenue à cette voix aimée. Il est plein, il est rond, il est vivant autant qu’on peut l’être, il est confiance absolue.Il a déjà oublié la souffrance et l’angoisse. Déjà oublié la solitude et le vide. Il vit l’instant présent, aussi voluptueusement heureux qu’on peut l’être.
Et il ignore, heureusement, l’éternel recommencement de ce jeu cruel.
.- « Et alors, ça va mieux maintenant, il est moins difficile ? »
– « Oui, j’ai suivi tes conseils, et il s’arrête de plus en plus vite de pleurer maintenant . je crois qu’il a compris »
– « Je te l’avais bien dit. C’est comme ça avec les bébés. Si tu cèdes à tous leurs caprices, tu n’en finis jamais. Il est capable de savoir que tu as besoin de temps pour toi et qu’il doit devenir autonome. »
– » Tu as raison. Après tout, il ne manque de rien dans son petit lit. »
Texte de Françoise Jeurissen
Crédit photo: T.Rolf (www.sxc.hu/profile/trolf), prise ici (www.je-suis-papa.com/pleurs-bebe-tord-boyau/)
je te suis depuis quelque temps maintenant…je n’ai pas pour habitude de poster mais, je ne peux m’empêcher (et apparemment je ne suis pas la seule) de te remercier et féliciter pour ce blog..encore une fois, tu as très bien choisi ton texte…qui est juste magnifique…
et oui, quand arrêterons ses préjugés, ses mentalités évolueront dans le bon sens…
Quand on devient jeune maman, l’une des choses les plus importante pour se protéger et protéger notre tout petit est bien d’apprendre à suivre son instinct et de NE PAS écouter les avis des uns et des autres;…
merci encore
Ce texte est bouleversant.
J’ai la chance de ne pas avoir eu à subir ce genre de « conseils » (à part une fois mais la fois de trop), je n’ai écouté que mon coeur, que mon âme et je ne l’ai jamais regretté.
Par certains côtés ma Sucrette ayant le comportement d’un BABI je me dis que ces petits qui ont des besoins extrêmes doivent ressentir encore plus profondément dans leurs tripes ce qui est décrit ici. En bref… l’enfer!
Accepter de donner la vie c’est accepter que l’on ait besoin de toi. Alors oui, c’est fatiguant parfois mais le jeu en vaut la chandelle!
Jeunes mamans, ayez confiance en vous et n’écoutez plus les conseils à deux balles. Tiens, c’est un conseil ça non
Si vous avez envie de prendre votre bébé lorsqu’il pleure, allez-y ! Soyez vous-même, comme lorsqu’il était niché au creu de votre ventre. Bébé a certainement plus besoin d’une vraie maman que d’un « protocle », synthèse de tous les « il faut/il ne faut pas ». Tiens un autre conseil… hi, hi !
Bravo pour le texte !
Un très beau texte, qui me donne la chair de poule…
Au moins, avec mon chéri, nous sommes d’accord sur ce point : on ne laissera pas pleurer nos futurs bébés…
Magnifique texte !!!
Bonne journée !!!
un superbe texte! très touchant
bébé installée contre je moi je prends le temps de préciser: bravo! et merci pour ce texte extraordinnaire!
je suis sure que tu as raison
cette déferlante de sensations, d’émotions et de ressentis bruts (et brutaux) sans les mots, sans la pensées élaborée pour les accompagner…
ton article je le trouve superbe et très juste!
et j’ai également versé ma larme a la lecture de celui chez l’ostéo…
ma poupée et moi on a aussi notre histoire un peu chaotique et te lire m’a brassée
bravo a toi
Un texte magnifique, qui prend aux tripes.
Effectivement, ne suivez que votre instinct.
Et celui-ci vous dicte parfois de laisser pleurer votre bébé. Pourquoi? Parce qu’il arrive que bébé ne soit pas le seul dont il faille s’occuper. Quand mon 2ème est né, j’avais déjà 3 enfants à la maison, dont une petite fille de 20 mois et 2 adolescents. Et il y a des fois, il fallait trancher. Mon dernier a mis 6 mois à faire ses nuits. Ce n’était plus fatigant, c’était épuisant. Parce que le réveil sonnait, quoi qu’il advienne, à 6h15 pour emmener l’aînée au bus. Mon mari a fini par faire un accident cardiaque à cause du surmenage, j’ai frolé la dépression, et pourtant, j’étais très bien, très à l’aise avec mon role de mère, j’avais allaité ma première fille 10 mois, et je n’avais pas repris le boulot. Mais au bout de 6 mois, j’ai mis mon fils à l’autre bout de la maison, et je l’ai laissé pleuré la nuit. Vraiment, pour de bon. Il va très bien aujourd’hui (il a 20 mois)et nous aussi.
C’est très bien de remettre en cause ce qui a pu se dire par le passé, mais il ne faut pas oublier qu’on n’est jamais les premières à enfanter. Alors oui, suivez votre instinct si vous voulez, et c’est souvent ce qu’il faut faire, mais n’oubliez pas que le monde est complexe, et que la famille aussi. Les bébés deviennent vite des enfants, et c’est l’éducation qui prime alors. Et les mauvais réflexes se prennent tot. Alors je ne dis pas qu’il faut laisser hurler un bébé pour être sure qu’il ne fasse plus jamais de caprices de sa vie, mais je pense qu’un bébé comprend très tot plein de choses.
Le plus gros risque dans le nombrilisme maman-bébé, c’est de faire oublier à bébé (et à maman) qu’ils ne sont pas seuls, et qu’ils vivent dans une famille, dans une société, avec plein de contraintes.
Et ces contraintes n’empêchent pas l’amour, alors rien ne sert de les ignorer!
Bien sûr que la famille est complexe, et bien sûr qu’on ne s’occupera pas d’un enfant unique de la même façon que d’une fratrie ou tout le monde demande de l’attention et du temps, ça me semble assez évident, et je sais même très bien ce que c’est pour être issue de ce type de grande fratrie tout comme toi d’ailleurs :)Ce n’est pas l’objet du texte de plus, qui vise plutôt les pratiques type 5-10-15 visant à « apprendre » à un enfant qu’il doit dormir, comme une sorte de « dressage » nocturne visant à permettre aux parents de faire autre chose que de s’occuper de l’enfant car « c’est la nuit et la nuit on dort ». Or, on est aussi parents la nuit. Quid du fait que les bébés ont des besoins aussi la nuit? Pour nous adultes, la nuit est faite pour dormir mais pour eux il faut des mois avant que cela ne soit vrai. Un enfant de 3 mois qui hurle dans son lit ne fait pas de caprices, il a juste besoin qu’on s’occupe de lui comme on le fait le jour.
Après, chacun a ses limites, physiques et psychologiques…et même un seul enfant peut faire péter un boulon. Je me souviens de quelques nuits avec ma fille, vers ses 1 mois et demi, alors qu’elle se réveillait au maximum toutes les 2 heures pour des tétées qui duraient parfois 40 minutes, avec le réveil de Simon qui sonnait à 6h30 le lendemain et la journée qui rempilait parce qu’à 7h mademoiselle pétait le feu quand moi j’avais à peine 4h de sommeil dans les jambes et ça depuis des jours…la tétée de 4h était une torture, franchement. Mais si je regarde ma mère et Tom, 5 enfants à la maison, on en parlait l’autre jour: ils n’ont jamais laissé pleurer personne la nuit, ils ont toujours trouvé d’autres moyens. Laisser pleurer, même quand on a plusieurs enfants, n’est pas forcément une fatalité, ni « la seule solution ».
Mais encore une fois chacun a aussi ses propres limites et quand on peut plus, on peut plus, je suis entièrement d’accord et que celui qui n’a jamais voulu jeter son gosse par la fenêtre au plus dur d’une nuit sans sommeil me jette le premier somnifère.
quel texte puissant et boulversant…
avant d’être maman, je clâmais haut et fort qu’à 3 mois, mon enfant s’endormirait seul, dans sa bassinette, dans SA chambre… pas question de partager mon espace d’intimité conjugale !
je suis devenue maman à 34 ans, en mai 2009… ma fille a dormi en kangourou sur moi le 1er mois de sa vie… ensuite un peu dans son moïse et sa bassinette… pour me rendre compte que c’était bien plus facile de l’avoir dans mon lit pour allaiter et que j’étais INCAPABLE de la laisser pleurer… mon coeur fendait carrément !!!
eh bien ! elle a maintenant 3 ans et fait tjrs dodo avec nous, dans notre lit… ma fille n’a jamais fait de terreurs nocturnes ni de réveils dans la nuit en pleurant à cause de cauchemars…
Et le couple dans tout cela…
Aucun rapport. Ça encore, c’est une belle croyance infondée. L’espace intime d’un couple ne se limite pas qu’au cadre de son lit. Pour ma part j’ai ma fille à côté de moi toutes les nuits. Non seulement son père en est ravi car le matin au réveil, c’est à peu près le seul moment de la journée qu’il peut passer avec elle, tranquillement, dans la pénombre, à la câliner un peu avant de partir bosser, mais en plus notre vie intime s’en porte très bien, merci.
Dans le cas de cette dame qui témoigne, il y a fort à parier que si le cododo dure depuis trois ans, c’est qu’ils ont trouvé leur équilibre en fonction de cela.
Malgré ce qu’on voudrait nous faire croire, il n’y a pas de moule pour la vie de famille. Un couple peut très bien se porter avec un enfant dans son lit, tout ne se joue heureusement pas sous la couette…mais pourquoi pas sur le canapé ou dans la douche?
Halte aux idées reçues…
yes!vive le canapé!la table de la cuisine, et le tapis du salon (moins confortable je l’avoue!!)
J etais dans la meme situation! On a monte le lit de bebe dans sa chambre!! A peine rentres avec le bebe a la maison qu on l’a deplace dans notre chambre!!
Et le cododo? Non non c trop dangereux je disais!! Ba 2 jours apres je fais une sieste avec bebe dans les bras!! Et j adore!! Maintenant j allaite allongee pour pouvoir me reposer et tout le monde en profite!! Je suis pas trop fatiguee et j ai le temps de m occuper du reste
C est fou comme on peut changer pour les besoins de bebe et notre bonheur!!
Mon dieu!! Magnifique et bouleversant à la fois! Tellement intense!!! Bravo, bravo et bravo
très troublante cette façon de décrire la souffrance d’un tout petit qu’on laisse pleurer… j’ai effectivement lu un jour, que les bébés ressentaient réellement de la souffrance à force de pleurs (un extrait du livre « La science au service des parents. »
« Si on laisse un bébé hurler dans sa chambre :
– un afflux important d’hormones réactives au stress envahit son cerveau;
– son cerveau cesse de secréter des opioïdes (des hormones qui procurent une sensation de bien-être);
– ses mécanismes de réponse au stress peuvent réagir au moindre stimulus;
– les voies de transmission de la douleur sont activées dans son cerveau, comme s’il était blessé physiquement. »
Même en ne sachant pas ça, je suis incapable de laisser pleurer mon fils, ça me fait mal au ventre de l’entendre, dès les premiers pleurs c’est moi qui ai mal!
Et je voulais juste rajouter qu’il est normal qu’un bébé se réveille la nuit, car il suit son rythme biologique, c’est nous adultes qui leur demandons des nuits de 10h, pas la nature!
En tout cas je partage et espère que certains prendrons conscience de cette souffrance!
Et bien tu vois la listes des consequences sur le corps ne m étonnes pas du tout…il suffit de se rappeler ce qu un corps adulte peut ressentir lors de pleurs très intenses, de regarder l’état dans lequel peut être un bébé en pleine crise de pleurs…il faudrait être d’assez mauvaise foi pour dire « Ce n est que de l’apparence ». Il est visible qu’un bébé qui hurle est en souffrance: visage violet, spasmes du sanglot, convulsions, yeux parfois révulsés…du bonheur, non?
Il faut mettre ça en regard du comportement réflexe de l’adulte face aux pleurs d’un bébé : le prendre contre soi et repondre à sa souffrance. Il n’ y a qu’en occident qu’on « choisit » de laisser pleurer les bébés pour des questions soit-disant éducatives, les travaux d’ethnologie sur cette question sont fomels. D’ailleurs les pratiquants du 5-10-15 notamment disent « il faut être très fort pour ne pas craquer et monter consoler l’enfant ».
Effectivement, laisser pleurer va à l’encontre des instincts grégaires de l’homme. Il y a des tas de cultures où on ne laisse pas pleurer les bébés qui ne deviennent pas des monstres capricieux pour autant. Comment l’expliquer?
Chez nous on s’obstine à dire que laisser pleurer est la seule solution. Ceux qui l’ont fait ont toujours eu une bonne raison de le faire. Et la tradition perdure.
Je n’y crois pas un instant. Il y a toujours d’autres moyens. L’education par le pleur est pour moi une forme de violence.
je suis bien d’accord avec toi! ok, quand c’est le premier bébé, que tu n’as aucune expérience, pas d’accès aux infos, et tu écoutes religieusement les conseils avisés de la famille et des amis… je connais des mamans qui l’ont fait pour le premier, et pas pour les suivants et aujourd’hui le premier a du mal à s’endormir, a un problème de confiance en soi alors que les plus jeunes sont confiants et plus autonomes! alors certes un cas ne fait pas tout le monde, mais je penses (et juste JE) que de telles pratiques ont des répercussions sur le long terme, mais ça n’engage que ma propre réflexion vis à vis de mon expérience de maman (7 mois^^), de mes lectures, des infos pêchées à droite et à gauche. je me suis fait mon opinion, j’ai fais mes choix de façon éclairée (comme tu le disais dans un billet précédent d’ailleurs!) et ça n’inclus pas de laisser mon fils pleurer, même si je dois mettre une heure à le rendormir à 3h du matin assise dans le lit avec Papa qui ronfle à côté, ou ne pas faire la vaisselle tout de suite parce que bébé a besoin d’être réconforté là tout de suite maintenant! je suis de celles qui pensent que si un bébé pleure c’est qu’il a mal, ou un besoin à combler, et je ne vois aucune raison valable de ne pas y remédier. certes il y a des pleurs « nécessaires », le soir, la fatigue, la douleur… mais toujours accompagnés, dans mes bras ou ceux de Papa.
en tout cas, me semble avoir lu un jour que ces méthodes d’endormissement sont de plus en plus remises en question par bon nombre de psy. mais ça serait à revérifier.
Ton texte m’a prise au tripes, bravo!!!
N’importe quoi! Voyons donc, ça me choque de lire vos commentaires, c’est tellement intense, exagéré et complètement dramatique ce texte! Je me répète mais c’est n’importe quoi! On parle pas de laisser un bébé seul dans son lit à hurler à la mort durant une journée, on parle qu’après une belle routine de dodo, où bébé à été aimé, nourrit, bercer, cajoler. De le laisser s’endormir par lui-même, quitte à le laisser pleurer un peu. Je n’ai jamais laisser mon bébé de 5 mois s’époumoner, mais je l’ai aidé à apprendre à s’endormir par lui-même et je ne suis jamais retourné plus de 3 fois, il a pleuré un peu la première journée et en le lendemain les réveils aux 2h la nuit ont cessé. Je ne trouve pas mon geste cruel, je sais reconnaître les signes de fatigue chez mon enfant et ça n’a rien à voir avec »vouloir du temps pour soi » ou la paresse ou être sans coeur!
Il faut vous détendre hein. Et peut être lire le billet jusqu’au bout? Évidemment que le trait est forcé, personne n’a dit que ce texte était la vérité. C est de la littérature, une base vers une réflexion sur des pratiques éducatives spécifiques. Et en l’occurrence, on parle de laisser s ‘époumoner un bébé et pas évidemment des pleurs parfois inévitables au moment du coucher. Personne ne dit qu’il ne faut pas qu’un bébé pleure. En revanche on dit qu’utiliser le pleur comme moyen d’apprentissage est une mauvaise solution.
Ma fille de 3 mois a souvent du mal à s’endormir, en journée elle se met à grogner et pleurer d’un coup, et le soir elle part dans des crises de larmes qui peuvent durer 30 minutes parfois. Mais on l’accompagne dans ce moment difficile, elle est bercée, rassurée, elle s’apaise et s’endort, on tente de la poser, on quitte la piece et si elle se réveille en pleurant, on recommence. Il y a des fois où il faut effectivement recommencer trois fois et ensuite, quand elle est rassurée, elle s’endort pour de bon. Elle pleure oui, mais pas seule comme si une fois la nuit venue nous décidions qu’il fallait qu’elle se débrouille avec son inconfort. Ses angoisses sont entendues et prises en charge. Comme dit au dessus, on cherche désespérément à ce que les enfants dorment 10h la nuit parce que ça nous arrange alors que biologiquement ils n’en sont pas capables avant longtemps. Toutes ces méthodes éducatives d’un autre temps dénotent seulement une méconnaissance profonde de la différence entre le sommeil d’un adulte et le sommeil d’un bébé, et une négation totale des rythmes et des besoins de l’enfant.
En l’occurrence ce texte parle d’obliger un enfant à faire sa nuit en décidant volontairement de le poser dans son lit et de le laisser pleurer parce qu’il faut qu’il apprenne. D’ailleurs, qu’en sait-on que c’est exagéré? Qui est déjà entré dans la tête d’un bébé en plein spasme du sanglot? Quand on voit comme ils peuvent parfois convulser, qui pourrait affirmer que ce n’est pas exactement ce qu’ils ressentent?
En tout cas vous vous sentez agressée de façon complètement disproportionnée et n’avez absolument pas saisi le sens de ce texte, sans quoi votre commentaire aurait été différent.
Bonjour, sans vouloir lancer de polémique, ou critiquer qui que ce soit, je voulais juste informer, que j’ai lu dans le figaro, une étude récente qui démontrait que les bébés qu’on laisse pleurer seul sans réconfort développe plus d’hormone du stress que les autres bébés, et que ces mêmes bébés, au bout d’un certains temps ne pleurent plus lorsqu’ils se réveillent la nuit. Il laisse les parents tranquillement faire leur nuit (à eux), et l’enfant reste seul éveillé dans son lit avec ses pensées et ses angoisses (l’hormone du stress qu’il développe à ce moment là le prouve), mais il sait pertinemment qu’il ne sera pas écouter donc il ne pleure pas.
Je dis tout cela, à titre informatif, sans jugement
Tout à fait, plusieurs travaux de recherches récents tirent cette conclusion du taux de cortisol qui se maintient même après l’arrêt des pleurs. Cela a été observé sur des bébés de tous âges. S’ajoute à cela, chez le nourrisson, de possibles lésions cérébrales par éclatement des vaisseaux sanguins.
Après, on peut s’interroger sur la nécessité absolue qu’un bébé de 5 mois apprenne à s’endormir seul (pour quelles raisons? Quel intérêt pour lui? Est-ce une exigence adaptée à un enfant de cet âge ou bien uniquement un besoin parental ?) mais c’est un autre débat.,.
S’il va à la crêche ou en gardiennage, c’est quand même bien qu’il y soit préparé…
Et alors, quel rapport avec les pleurs? Comment se fait-il que dans la tête des gens, laisser pleurer soit la seule solution pour faire dormir un bébé? Il y a des tas de bébés qui s’endorment seuls, sans pleurer. Ce ne sont pas des extra-terrestres pour autant. Par contre, ça implique de la part du parent d’aborder le problème autrement. Les pleurs pour dormir ne devraient pas être la norme. Il n’y a qu’en Occident et dans nos pays modernes qu’ils le sont. C’est dans ce même occident qu’on nous rabâche sans cesse que les bébés sont calculateurs, profiteurs, capricieux, manipulateurs. Mais quelle horreur…quel manque de considération et de confiance dans ces petits êtres…comment se fait-il qu’ils ne le sont pas ailleurs?
Alors? Ne pourrait-on pas, enfin, construire une vraie réflexion sur ce qu’est le sommeil d’un enfant sans que la réponse immédiate soit « il faut le laisser pleurer » ou « il faut bien l’habituer »? Ca me dépasse. On pourrait très bien faire autrement. Il suffirait juste de le vouloir. La fatalité n’existe pas. Par contre, les pressions sociales, oui. Combien de mères laissent pleurer parce qu’on leur a dit que c’était cela qu’il fallait faire, alors qu’elles sont elles-même déchirées à l’intérieur et qu’elles savent au plus profond d’elle même que ce n’est pas la solution?
Il y a toujours d’autres moyens. Même en crèche, même chez la nounou.
Merci pour ce texte qui exprime comment j’interprète ce que ma fille vit quand ses parents l’abandonne à des pleurs nocturnes.
Après, je ne sais pas comment on en sortira et cela m’inquiète. Ma fille (que j’identifie comme un babi) a 9 mois déjà, elle ne fait pas ses nuits, réclame encore le sein à grands cris lors de ses nombreux réveils nocturnes (et personnellement, mais ce n’est que MON interprétation, je pense que le fait d’avoir testé lorsqu’elle avait 4 mois le laisse-pleurer sur les conseils de la pédiatre n’y est pas étranger)… au point qu’elle dort àprésent dans notre lit, avec toutes les difficultés que cela représente (dire que j’avais toujours exclu cette possibilité, avant…).
Mais comme dit, on est parents la nuit aussi. Je ne peux pas me débarasser du problème parce que c’est la nuit, encore moins alors que la journée je suis là, encore et toujours, pour jouer avec elle, danser, manger, rire, se câliner, répondre à ses envies et ses besoins… Si je ne trouve pas comment l’aider à entrer dans le sommeil et à y rester longuement, alors tant pis pour moi, je dois assumer ses réveils, la réconforter, l’aider à se rendormir. Et on finira j’espère par trouver ensemble ce chemin paisible qui mène au pays des rêves…
Ca ne doit pas être facile…mais oui, je crois que l’accompagner dans ses pleurs est la bonne réponse, même si c’est long, même si ça prend du temps, de la fatigue et des nerfs. Peut-être que ça ne la calme pas sur l’instant, mais au moins elle sait qu’elle n’est pas seule, elle a quelqu’un sur qui s’appuyer, et je pense que c’est fondamental dans la construction d’un bébé de savoir que même au plus mal, même quand plus rien ne va et que tout est insupportable, et bien maman est quand même là jusqu’à ce que ça aille mieux.
Certains diront que raisonner comme cela me rend esclave de ma gosse, je suis convaincue que non. A sa naissance, elle refusait tout bonnement de dormir autrement que sur mon ventre. Alors toutes les nuits, pendant trois semaines, moi qui avait horreur de dormir sur le dos, j’ai dormi avec ma fille à plat ventre sur moi. Au bout de trois semaines, elle a accepté de dormir à côté de moi la nuit, dans mon lit, et toutes les siestes de jour portée en écharpe. A deux mois, elle a accepté de dormir à côté de moi mais en side-bed (son lit à barreau collé au nôtre, on avait enlevé un côté). A trois mois, elle passe toutes ses siestes de jour et la première partie de la soirée (20h30-minuit) seule dans son lit, toujours dans notre chambre. Dans quelques jours on teste de la mettre dans sa chambre pour le premiercréneau de sa nuit où elle ne se réveille pas (20h30-3h30).
Elle s’endort dans les bras, il faut parfois recommencer le rituel d’endormissement car elle se réveille mais entre sa naissance et maintenant, c’est le jour et la nuit si je puis dire. On a accepté de prendre le temps nécessaire, de suivre SON rythme à elle et pas de lui imposer NOTRE rythme à nous. Mais je pense que j’aurais pu lui « apprendre » à dormir seule bien plus tôt en la laissant pleurer, c’est clair.
« Je ne peux pas me débarrasser du problème parce que c’est la nuit »: voilà, c’est exactement cela. Tout tient là dedans. Parce que si l’adulte s’en débarrasse et trouve le sommeil parce qu’il sait le faire, l’enfant lui se retrouve seul avec son malaise et ne s’endormira que d’épuisement à force de pleurs parce qu’il ne sait pas faire autrement.
Merci pour ton commentaire, et bon courage dans ce long chemin vers le sommeil…
J’aime ce texte !
)
Non pas dans le sens premier ( c’est assez.. poignant, déchirant mes entrailles) mais dans ce sens qui peut ouvrir les yeux ( ou pas vu le dernier com..) sur ce qu un bébé peut ressentir !
Le « laisse la pleurer, cela lui fait les poumons »… et ta soeur non?? ( oui suis vulgaire)
Je vais passer pour une « esclave » mais mes filles je ne les laisse pas pleurer !
La dernière, 2 mois, ne pleure quasi pas, simplement parce que j appréhende ses besoins.. Et en effet comme énormément de bébés, les tensions du soir peuvent parfois être plus puissants.. Mais comme toi working mama, je l accompagne, la rassure ( bon c’est écharpe de portage directe et dodo dans les quelques minutes..)
Un bébé a besoin d être rassuré..
Les adultes ne tentent pas de s imaginer le changement, entre les 9 mois ( en moyenne) passés dans un milieu confit, plein d amour, de chaleur, d habitudes ( bon pour la plupart) puis ce monde ou il n y a plus les repères, ou tout est très grand, ou il peut avoir froid, chaud, faim, des sensations inconnues..
Bref, très beau texte, vais me renseigner sur cet auteur ( oui c est une femme mais je n aime pas auteur au féminin
D.
Effectivement les adultes ont tendance à demander aux bébés des comportements calqués sur les leurs (nuits sans réveil, repas à heures fixes, contenir leurs émotions…) alors que les bébés en sont juste biologiquement incapables jusqu’à longtemps après leur naissance. Alors forcément, ça ne peut pas fonctionner…
Un jeune bébé qui pleure la nuit c’est juste NORMAL. Un jeune bébé qui demande à téter alors qu’il a mangé il y a une heure c’est juste NORMAL, l’empêcher de le faire revient à renier ses besoins, à l’obliger à s’asseoir dessus. Etc, etc…
Que d’agressivité, bien dommage sur ce joli site et que d’incompréhension.
Bien sûr qu’il y a d’autres alternatives que de laissez pleurer. Je ne pense pas que les mamans laissent pleurer les enfants des heures durant.
Nos enfants sont plein de ressources dès le plus jeune âge. Lui apprendre à s’endormir sereinement ne signifie pas le laisser s’endormir à bout de force suite à ses pleurs. Les pleurs sont aussi une façon pour eux d’éliminer des tensions, de les exprimer. On peut les accueillir sans consoler à tout prix, être dans la compréhension. Que de plaisir j’ai éprouvé à ce que ma petite fille s’endorme dans mes bras comme l’on fait mes 3 enfants parfois. Leur apprendre, que ce soit à s’endormir apaisé, rassuré, à marcher, à manger, à faire les fous c’est leur donner des « outils » qui leur permettront de se sentir bien dans leur vie qui sera la leur. Ils ne sont pas un prolongement de nous-mêmes. Pour moi, dire à une mère « Laisse le pleurer » ou « Dors avec », « Garde le sur toi » etc… sont des démarches identiques. Chacun a le choix d’agir en fonction de ses envies, ses besoins, de ses croyances et non parce qu’on dit que…Cela s’appelle le libre arbitre. Notre responsabilité en tant que parents est aussi de les rendre autonomes, créatifs, ouverts au monde, tolérants, responsables, acteurs de leur vie tout cela entouré d’amour bien sûr (à profusion, sans limite :o) Cela commence dès le plus jeune âge. La façon dont les choses sont écrites donnent à penser… »Si vous laissez pleurer votre enfant, vous le traumatisez, vous n’êtes pas une bonne mère ». Agissez chacune avec votre coeur, votre intuition. Faites au mieux…Prenez soin d’eux, de vous.
Et bien je crois bien qu’on dit exactement la même chose alors…il n’y a pas d agressivité dans mes propos, simplement l’écrit permet moins de nuances dans le ton
C est embêtant qu’on ne puisse pas réfléchir sur une question d éducation ou donner un point de vue sans que l’on s’entende dire que l’on culpabilise ceux qui font autrement. Tout est tabou en matière d’éducation et du coup rien n’avance. Je ne crois pas que les mères qui laissent pleurer sont de mauvaises mères, et je n ai jamais dit une telle chose d’ailleurs. Je donne un avis sur une pratique, pas sur ceux qui la mettent en œuvre, car le plus souvent ils pensent bien faire. On a toutefois le droit de penser le contraire…notamment dans le cas des pleurs, cette tradition est tellement ancrée chez nous que beaucoup pensent qu elle est nécessaire d’une part, et sans conséquences d’autre part. Or, de plus en plus d’études tendent à démontrer le contraire, et le but de ce genre de billet est justement de mettre ça en lumière, pour peut-être aller vers d’autres solutions…
Perso, j’ai eu tout de suite l’optique de ne pas laisser pleurer mon bébé, quand le premier est arrivé. C’était simplement une évidence pour moi, parce que, « viscéralement », je souffrais atrocement quand je l’entendais hurler dans son lit. Son papa lui avait acheté un joli petit berceau, et quand on a essayé, le premier soir à la maison, de le mettre dedans, il n’a pas apprécié du tout. Comme j’allaitais, j’ai trouvé plus simple de le garder près de moi, et son papa était aussi ok pour qu’il s’habitue progressivement à son nouvel environnement. Je pense qu’il a fallu 6 semaines pour qu’il se sente à l’aise avec son berceau. Nous dormions dans la même chambre, je l’allaitais la nuit, puis le recouchais.
Jusqu’à ses 6 mois environ, tout se passait relativement bien au niveau du sommeil. Il s’endormait généralement au sein, et se laissait déposer dans le lit. Puis, d’un coup, a commencé une période assez terrible, tant pour nous que pour lui. On n’a jamais réussi à identifier la cause, mais il s’est mis à hurler de 1 à 10 fois par nuit, des hurlements impossibles à calmer, même si on le prenait dans nos bras, il hurlait, se tordait, c’en était même dangereux pour lui si on le portait, parce qu’avec la force de ses 6 mois, il risquait de tomber de nos bras. Nous avons donc du le laisser sur notre matelas, rester près de lui sans le toucher et attendre que la crise passe, et ce plusieurs fois par nuit pendant 7 mois! Tout cela ne s’est pas passé sans mal, notre couple a eu des moments difficiles, et nous avons plus d’une fois craqué, nous sommes énervés sur ce petit loulou qui souffrait pourtant visiblement…
Durant tous ces moments, vu qu’en plus de mal dormir, il avait aussi du mal à s’endormir quand il n’était pas au sein, j’ai lu, j’ai reçu mille et un conseils, j’ai testé toutes les formules possibles, le 5-10-15… et même, une fois, laisser pleurer mon granloulou pendant…. 3/4 heure!!! J’en avais les tripes retournées, mais vu les conseils qu’on m’avait donné, et le stress augmentant dans le couple, on a essayé. Puis, j’ai craqué, et j’ai dit « non », on ne tentera plus l’expérience.
Depuis, on s’est toujours un peu battu avec l’endormissement de granloulou, c’est un moment excessivement difficile pour lui, et pour soulager notre couple, parce que parfois, cela prenait plus de 2h entre « je monte le rassurer 2 minutes », « je redescends », « je remonte », « je redescend »… Mon compagnon perdait de plus en plus patience, parce que nous n’avions plus une seule soirée entre nous. Du coup, nous avons décidé de rester à ses côtés pour l’endormissement.
Depuis, j’ai un deuxième loulou, qui n’a jamais eu de problème pour s’endormir, n’a jamais pleuré quand on le mettait au lit (on a co-dodoté dans le même lit pendant environ 1 an et après, il a très bien accepté d’être dans un lit plus éloigné). Parce que notre maison est en travaux, nous dormons tous ensemble.
Maintenant, granloulou a 5 ans et petiloulou bientôt 3. Ils s’endorment dans notre lit, parfois avec nous, et de temps en temps sans nous….
Certains pourraient se dire « ils ne les rendent pas autonomes! »… et pourtant, je vous inviterais bien à la maison pour voir de quelle manière ils affirment leur autonomie, si nous les écoutions, nous pourrions presque les laisser tout faire tout seuls!!!
Donc, le sommeil est une chose, mais l’enfant a aussi d’autres lieux où il peut expérimenter la vie en communauté, l’autonomie, le fait qu’il n’est pas le seul…
Je pense en effet que chacun doit faire ce qu’il pense juste pour lui et pour son enfant, que ça soit dans le « laisser pleurer » ou dans le « pas laisser pleurer »…
Il n’y a qu’un bon conseil (si tant est qu’un conseil puisse être bon!
) face à la question « faut-il laisser pleurer? » : et vous parents, qui vivez 24h sur 24 avec votre enfant, qu’en pensez-vous?
Sorry pour mon long post, mais je trouve le débat intéressant, et je n’ai pu m’empêcher d’y mettre mon petit grain de sel, hihihi
Merci beaucoup pour ton commentaire. Je trouve très intéressante cette démarche que tu as eu de lutter au début, comme on te le conseillait finalement, puis de baisser les armes et de suivre le rythme de ton enfant.
Ce que tu décris comme symptômes à l’endormissement de ton fils est assez fort…as-tu testé l’ostéopathie? Peut-être a-t-il quelque chose de « déréglé » en lui qui pourrait être remis d’aplomb par une séance et qu’il dormirait mieux ensuite?
Sinon, concernant le fait de faire ce qu’on pense juste entre laisser ou pleurer ou pas…je ne suis pas tellement d’accord. C’est quelque chose que l’on pouvait se dire il y a quelques années, quand on ne savait pas. Aujourd’hui, bien qu’ils ne soient pas relayés suffisamment, les travaux sur les conséquences de ces pratiques sur les enfants existent bel et bien maintenant, avec des résultats scientifiques, des mesures, des analyses. Le choix peut se faire maintenant entre une croyance qui a perduré, et des études concrètes. Il me semble difficile, quand on les a consultées ou qu’on en a entendu parler, de continuer à opter pour le « laisser pleurer ». M’enfin après, ce n’est que mon avis
Merci de ton passage:)
Nous avions en son temps testé l’ostéopathie crânienne, puis j’ai aussi été voir une kinésiologue, mais je n’étais pas satisfaite… et j’ai abandonné à ce moment. Mais je sais que ce serait une piste que je pourrais encore explorer…
Oui,je sais que les études tendent de plus en plus à démontrer l’impact catastrophique que peuvent avoir les pleurs… Ce que je veux dire, c’est qu’il ne faut pas faire une règle du « ne pas laisser pleurer », tout comme on avait auparavant fait une règle du « il faut laisser pleurer ». Les parents qui avant ne laissaient pas pleurer leurs enfants étaient culpabilisés par les autres, parce qu’on leur disaient qu’ils cédaient aux « caprices » de leurs enfants (un mot que je déteste!!!! pour l’avoir tellement souvent entendu pour moi!). Il ne faudrait pas aujourd’hui, culpabiliser les parents parce qu’ils laissent pleurer leur enfant.
Personnellement, je préfèrerais laisser pleurer mon enfant, un jour, parce que je suis à bout, totalement en colère, ou quoi que ce soit, que de risquer, en tentant de le rassurer, de perdre le contrôle de moi (ce qui m’est évidemment déjà arrivé) et risquer de faire plus de mal.
Je crois qu’il faut aussi savoir écouter ce qui est bon pour soi en tant que parent. Et je suis intimement convaincue (mais peut-être suis-je naïve?) que, si on apprenait aux parents à écouter le fond de leur coeur plutôt que de leur donner des recettes toutes faites, la plupart des parents ne laisseraient pas pleurer leurs enfants (s’ils sont suffisamment ouverts à leurs propres expériences enfantines). Je pense qu’on doit ouvrir les consciences, sans dramatiser, stigmatiser, ni juger… (je sens bien que ce n’est pas le propos ici).
Et là, tu parles de personnes qui sont au courant de ces études, qui y croient et qui veulent agir en conséquence. Mais je connais autour de moi (je suis animatrice d’éveil musical et artistique dans une consultation de nourrisons) un nombre considérable de parents qui n’ont pas accès à ça, et qui sont tellement encrés dans leurs cultures, leurs croyances, les injonctions familiales ou de l’entourage concernant l’éducation, qu’ils sont incapables de croire à ces études.
Dans ce cas, je trouve que notre rôle, à nous qui savons, est de montrer l’exemple, par les gestes que nous posons, et les résultats positifs que nous en tirons… et de suggérer en douceur d’autres solutions aux parents, dans le respect de leurs ressentis et expériences personnelles. Dans mes animations, c’est ce que je fais, je montre qu’il est possible de jouer avec son bébé, j’apprends des petites comptines que les mamans peuvent chanter chez elles, mais quand elles me demandent des conseils, je leur demande d’abord ce qu’elles en pensent, et comment elles voudraient que ça soit, avant de leur proposer d’autres pistes.
@Misstouchatou: voilà un commentaire plein de sagesse

Et sinon, juste pour l’anecdote, il y a encore trois ans j’étais musicienne intervenante en milieu scolaire (j’ai le DUMI)
Alors, nous avons plusieurs points communs : je fais moi aussi partie d’une association de « mompreneurs » (c’est notre nom en Belgique)… c’est un réele plaisir d’échanger avec toi
J’avais déjà lu ce texte qq part, il est tres dur pr moi de le lire en entier, je le parcours rapidement tant je trouve cela cruel…
Laisser pleurer « un peu » son bébé, au moment où on sait reconnaître ses signes de fatigue, c’est de la facilité, c’est à mon avis de l’égoïsme et c’est de la cruauté. Oui, c’est pratique pour nous d’ignorer les besoins de l’enfant à ce moment là. Oui il peut être fatigué, énervé de sa journée (souvent les tout petits qui ont un système nerveux immature ont été trop stimulés, n’ont pas eu leur rythme biologique assez respecté et sont alors énervés, crises de pleurs de soir par ex), mais à mes yeux, répondre aux besoin de son enfant c’est lui donner les conditions pour se reposer et dormir, et lui donner les conditions pour le faire *sereinement* et *en confiance* ! l’important n’est pas seulement qu’il dorme parce qu’il est fatigué enfin! mais qu’il s’endorme heureux !
Enfin, pour moi, la clé réside dans le fait de vouloir et d’accepter de *se faire aider* !! aide ménagère, aide de gardiennage, y compris qd on est parent au foyer, aides des parents voisins tout type d’échange qui puisse soulager un peu le parent ds cette activité intense et endurante qu’est le fait de s’occuper d’un petit dont tous les besoins sont exacerbés…
faites vous aider pour pouvoir donner à vos enfants! faisons de notre société une société solidaire où l’entraide et le partage primeraient sur l’individualité et la propriété, pour le plus grand bien de nos petits comme de nos aînés !!!
maman de deux petits maternés avec ses failles aussi dans son long cheminement
Très joli texte, merci !
Je viens de parcourir une (grande) partie des commentaires, et à ceux qui auront le courage d’aller lire jusqu’au mien, je voudrais vous faire part de mon expérience personnelle.
Lorsque j’ai eu ma fille aînée, il y a 9 ans, j’étais très seule et bien perdue : pas de famille à proximité, pas d’amis (je venais d’être mutée dans une région où je ne connaissais personne), juste des médecins bien-pensants en qui j’ai placé ma confiance, et un bébé qui pleurait, pour ainsi dire, tout le temps.
Dans son berceau de maternité, sur le joli papier où on lisait son nom, son poids et son heure de naissance, il était écrit : « Ne me prenez pas trop dans les bras, je ne suis pas une poupée ». C’était à la fois infantilisant et culpabilisateur. Mais ça m’a marquée.
De retour chez moi, seule avec ce bébé qui hurlait du matin au soir, j’étais tiraillée entre le désir viscéral de le porter sans cesse et l’injonction du corps médical « laissez-la pleurer, ça lui fera les poumons ». Je me souviens être allée m’enfermer sur mon balcon pour ne plus entendre pleurer mon bébé, tant ça me rendait malade… Vous y croyez, à ça ?! On m’a reproché, par la suite, d’avoir été une jeune mère trop docile et obéissante… mais c’est tellement facile de faire des reproches quand on n’a pas été là au bon moment…
Plus ma fille grandissait, plus elle pleurait. Le coucher était une épreuve pour tout le monde. Les nuits aussi. Elle n’avait pas deux ans que j’ai eu un deuxième enfant et quitté son papa. Ses crises au moment du coucher n’ont fait qu’augmenter. On est passés à 5 voire 6 réveils nocturnes. J’ai cru que j’allais devenir folle, je commençais à comprendre ces drames qui arrivent parfois de bébé secoué… Et là, cerise sur le gâteau, un éminent médecin, de bonne réputation, m’apprend la technique du 5-10-15… Je ressors de chez lui avec tout le protocole à suivre et des conseils tels que : ne retournez pas voir votre enfant, ne le touchez pas, ne lui parlez pas…
Aujourd’hui, alors que j’ai 3 enfants, que j’ai vieilli, que je me suis affirmée et écoutée, que je me suis fait mon opinion sur la question, je me dis, mon Dieu, mais quelle souffrance ai-je infligée à mon enfant !! Ma fille est née en pleine canicule, elle avait un torticolis congénital (pas pris en charge par le médecin qui a estimé que ça finirait par passer… ce qui a été le cas effectivement, mais au prix de quelles souffrances ?), n’étaient-ce pas des raisons suffisantes pour la cajoler, la rassurer ? Par la suite, elle a eu une petite soeur, a vécu le dur traumatisme d’explosion de la cellule parentale, et quelles réponses lui ai-je apportées ? De la distance, toujours plus de distance, toujours moins de contacts… qui auraient pu la rassurer, l’apaiser.
Aujourd’hui, elle a 9 ans. Elle est insomniaque et peine à trouver le sommeil le soir. Elle n’a pas confiance en elle, n’est pas autonome pour deux sous et est une petite fille colérique et versatile (bien qu’adorable). Je me demande dans quelle mesure un meilleur accompagnement aurait pu l’aider à se construire plus sereinement…
Il y a trois ans, j’ai eu un troisième enfant, qui a été porté, cajolé, qui a fait du cododo jusqu’à ce qu’il exprime le désir d’intégrer sa chambre (il avait 2 ans et demi), et que l’on n’a JAMAIS laissé pleurer. Est-ce ça, est-ce autre chose, n’empêche que c’est un enfant serein et confiant…
Je suis désolée, je n’avais pas vu ce commentaire avant ce soir!
Témoignage bouleversant, édifiant…
C’est affreux comme encore aujourd’hui, les médecins et le corps médical en général peuvent être à côté de la plaque, mais complètement, en ce qui concerne les besoins des bébés. Les « bonnes pratiques » en terme d’éducation sont d’une violence assez incroyable depuis que les hommes ont décidé que ce seraient eux qui en décideraient…ce n’est que depuis que des chercheures (femmes donc) se mettent aujourd’hui à publier des études ciblées que l’on revient à des comportements plus normaux et maternants avec les bébés. On s’est fourvoyés pendant des années.
Et c’est vrai que quand on est jeune maman, c’est parfois tellement difficile d’oser s’écouter… »oui mais si un médecin me dit cela, c’est qu’il a raison! »
C’est une bonne chose par contre, je crois, que tu aies conscience de ce qui s’est réellement produit. Que dans le fond c’est toi qui avait raison, que c’est ton corps qui était dans le vrai à te commander d’aller l’aider. Mais que ce sont les mauvais conseils et les mauvais enseignements qui ont court-circuité tes réactions. Et donc, ce n’est pas ta faute.
Merci beaucoup pour ce témoignage.
Je viens de voir ce billet qui je l’avoue me touche particulièrement.
ChoupChoup a 1 an. Enfin, 13 mois maintenant.
Pendant 11 mois, j’ai pratiqué le cododo. Elle ne s’endormais QUE au sein. Les nuits n’étaient pas complètes, car une fois endormie, lors de ses phases de réveil, je devais retourner la rendormir au nichon. Il y a des fois où entre son coucher et le mien je n’y allais pas, d’autres fois où c’était presque toutes les heures.
Je ne parle pas ici d’elle quand elle était nouveau-né, jusqu’à environ 6 mois. Je parle de l’après. De cette routine qui a été instaurée par moi, défendue par moi, envers et contre tous.
Dès qu’elle a su se retourner, se déplacer, c’est devenu un enfer. Elle refusait de s’endormir, m’escaladait, jouait, me mordait.
On me demandait de la laisser pleurer, il FALLAIT qu’elle apprenne à s’endormir seule et dans SON lit.
Après pratiquement 1 an sans une nuit complète, avec les dents, son RGO, les rhumes de l’hiver, j’ai décidé de faire appel à une consultante en puériculture, qui nous a demandé d’instauré un autre rituel, chacun dans son lit, quitte à laisser pleurer un peu. La méthode du 5-10-15 revisité en 1-2-4.
On a essayé, moi sans grande conviction. Au début, ça a fonctionné. Plus qu’un seul réveil par nuit, Mister Papounet se dévouait pour aller la recoucher. Et à 5h elle se réveillait définitivement.
Depuis qu’on est partis en vacances, c’est niet. Elle refuse. Elle hurle. Mon mari n’y peut rien, il ne peut pas la prendre, elle le refuse. Elle ne veut que moi.
Aussi, on va essayer encore autre chose. Reprendre comme nous faisions en vacances, elle, son frère et moi pour l’endormissement. Et quand ils dorment, je rejoins mon époux.
J’avoue que nous sommes un peu désemparés face à ces problèmes d’endormissements et de réveils.
Qu’il est usant de ne pas pouvoir se reposer, surtout quand on bosse le lendemain. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, si ça va marcher ou ce qu’il faudra qu’on fasse.
Ce que je sais, c’est qu’il m’est totalement intolérable de me battre avec mes enfants pour le coucher. Et que je ne peux pas supporter entendre ma fille hurler dès que je la pose dans son lit.
Témoignage difficile…
Je ne veux pas faire de psychologie de comptoir, je ne suis pas spécialiste et surtout je n’ai comme base que l’aperçu donné par le commentaire. Mais ce que tu dis concernant le refus actuel de son père ne m’étonne quelque part pas tellement. Si elle a l’a associé au « rituel » des pleurs, c’est peut-être une manière aujourd’hui qu’elle a de dire que ça ne l’a pas aidée. C’est toujours difficile à entendre, mais ces pratiques type 5-10-15 sont vraiment mal interprétées par ceux qui les pratiquent ou les conseillent. On pense qu’elles fonctionnent parce que le bébé devient silencieux. Pour autant, son inconfort n’a pas disparu. Le bébé a juste appris à le taire puisqu’on ne venait pas l’aider quand il appelait. C’est très important je crois de garder cela en tête: un bébé sait très bien se faire oublier quand ses demandes ne sont pas entendues. Le silence n’est malheureusement pas un indicateur de réussite de la méthode :/
Les différents soucis que tu évoques me renvoient au dossier du Figaro Santé que je diffuse beaucoup en ce moment quand je discute du sommeil des bébés avec des gens, et que tu trouveras là (je te donne le chapitre qui te concerne le plus à mon sens, mais tout le dossier est à lire):
Concernant le repos, je ne sais pas quelle position tu as face à cette pratique, mais chez nous la question a été résolue grâce au cododo. Aujourd’hui, ma fille a 4 mois et demi, tète toujours la nuit mais je ne peux pas te dire combien de fois: je dors. Elle est à côté de moi, attrape le sein quand elle en a envie ou besoin la nuit, et ça ne me réveille même plus (ou si ça me réveille, je ne m’en rappelle pas le lendemain tant c’est rapide et dans un demi-sommeil)
J’ai toujours pris ce parti que tu cites à la fin de ton message: ne pas se battre. Ici, je ne lutte pas. Quitte à repousser un peu l’heure du coucher si je constate qu’elle a envie de rester avec nous, quitte à rester une heure avec elle pour l’accompagner vers le sommeil…je crois qu’il n’y a rien de pire qu’un coucher dans les pleurs. Ce n’est que du stress pour tout le monde…
Après, peut-être que le fait qu’elle crie lorsqu’on la pose dans son lit revient à cette suggestion du cododo ou au moins de la présence comme en vacances: elle est petite, affronter la nuit n’est pas facile. Elle a peut-être juste besoin d’être fortement rassurée pour pouvoir sombrer.
Pas facile en tout cas…n’hésites pas à revenir témoigner si tu trouves une solution qui règle la situation
Bonjour!
Et bien personnellement j’aime beaucoup ce blog où je trouve le reconfort que j’ai parfois besoin.
j’ai bien aime ce post, par contre je ne trouve pas de reponse à mes questions… comment faire dormir bebe (1an) seul?
Mon cas… Bebe 13 mois, allaiter 12 cododo 8 et depuis le lit coller au notre, je n’ai jamais laisse pleurer bebe, allaite à la demande, Il travaille avec nous tous les soirs (en restauration) et depuis 1 mois je beneficie de la creche le midi 3/semaine ce qui me soulage. Là c’est posé un probleme, l’heure de la sieste à la creche où s’en est suivit pleurs et crises en tous genres… j’ai donc instaure un rituel de couche et j’ai borde ce baby mais des que je quittais la pièce il se mettait a pleure, je revenais donc en espacant mes visites. apres avoir repeter plusieurs soirs ce rituel il m’appelait de moins en moins jusqu’à plus du tout!
Je me fais du soucis, j’ai peur d’avoir mal fait, j’ai peur qu’il garde une souffrance quelque part au fond de lui toute sa vie, et en même temps je suis soulagée, il s’endort seul, il peut alle a la creche sans etre oblige de lutter car il ne sait pas s’endormir sans moi.
Je pense dejà à bébé2, et je me demande ce qu’il faudra faire pour ne pas en arrive la…
Bonsoir Kate,
La question de l’endormissement seul pour les lieux de garde, je crois qu’on se la pose toutes…pour moi c’était une grande angoisse. Lou est allaitée à la demande (elle a bientôt 9 mois maintenant) et s’endort au sein à la maison. Pas parce qu’on a pas trouvé comment faire autrement, mais parce qu’on n’a jamais voulu faire autrement. Résultat à 8 mois quand il a fallu la faire garder, je craignais qu’elle soit incapable de s’endormir autrement que dans les pleurs vu qu’elle ne pourrait pas téter. Elle n’a de plus ni doudou, ni pouce, ni tétine…bref la totale quoi.
Et puis finalement…la sieste chez la nounou se passe bien! Ca a été dur les quelques premiers jours, elle me cherchait et ne comprenait pas bien, et puis au fur et à mesure c’est de mieux en mieux, du moment qu’on l’accompagne pour qu’elle s’endorme. La nounou reste avec elle et ne la laisse pas pleurer seule. Résultat aujourd’hui, elle s’est endormie en 5 minutes en chouinant à peine, alors que le premier jour elle a pleuré pendant une heure. Il faut juste laisser à l’enfant le temps de s’adapter je crois, ils comprennent très vite que la crèche est différente de la maison et que maman n’est pas là et que donc il faut bien faire autrement. Mais ça ne peut pas non plus se faire du jour au lendemain. En tout cas, nous n’avons rien changé des habitudes à la maison: elle s’endort toujours au sein.
Pour la méthode que tu as employée, je pense vu ce que tu me décris que c’est un équivalent de ce qu’on appelle le 5-10-15, et je pense qu’effectivement si tu peux ne pas mettre cela en place pour le second, c’est mieux. Mais je pense aussi que tu peux rassurer en te disant que lorsque tu as mis cela en place, ton bébé était déjà grand (12 mois si j’ai bien suivi). Ca n’a rien à voir avec cette même méthode appliquée par exemple à des nourrissons de 3 mois (ou même plus jeunes…) pour qui il existe là un réel risque psycho-affectif.
Merci de ton passage
je vais suivre assidument le blog pour guetter votre transition « bebe s’endort au sein, à bebe s’endort tout seul ». Merci pour ta reponse en tout cas
Je voulais juste te remercier pour ce texte, j’en ai des larmes aux yeux.
Donc on voit qu’aucun besoin de ce type de « dressage » de l’enfant, ce n’est pas ça qui détermine si ce sera un « enfant roi », plutôt l’inverse.
Sinon, aussi dire que la grande famille n’empêche pas qu’on peut aussi respecter les besoins des petits la nuit, il faut juste se simplifier la vie et arrêter d’écouter les autres.
J’attends mon quatrième et on n’a jamais laissé pleurer personne, n° 3 s’est vite fait retrouvé dans notre lit, car sinon ce n’était pas gérable les réveils le lendemain, les trajets d’école, la préparation des repas de midi, re-trajet école, etc… donc il fallait choisir entre je tombe de fatigue ou on fait de la sorte que je doive pas sortir du lit la nuit. Et en fait on adore ça! (et ce n’est pas dangereux, ni pour le bébé, si on respecte des règles élémentaires de sécurité, j’en ai parlé juste hier avec la puéricultrice du pmi, ni pour le couple, la preuve est le petit frère dans mon bidon qui va naitre dans les semaines qui viennent :D) On a bcp été critiqué, mais au moins j’ai toujours pu me reposer, m’occuper des autres enfants dans la journée sans que je doive laisser seule ou laisser pleurer ma fille. Pour moi ce serait si incohérent: on éduque respectueusement dans la journée, on prend en compte ses besoins, etc, et dès que c’est la nuit on oublie tout, plus de réponse à ses besoins, plus de respect envers sa personne????
En plus, avec plusieurs enfants on SAIT que ça va passer, que ça dure pas éternellement, mes grands ont 8 et 10 ans, jamais laissés pleurer, cododo jusqu’à 3-4 ans et pourtant ils sont super autonomes, il y a un bon moment qu’ils dorment plus avec nous et qu’ils font leurs nuits
Bonjour,
Pour ma part, j’ai une amie qui se vantait de mettre des boules quies la nuit et de laisser son petit pleure dès sa naissance. J’ai toujours trouvé ça très… particulier.
Un jour alors qu’on discutait chez moi, son petit s’est mis à pleurer. Au lieu de le consoler, elle l’a mis dans une autre pièce, a fermé la porte et est revenu avec un « ah, maintenant on peut discuter en paix ». J’étais sidérée! Elle a rajouté « ça lui fait les poumons ». Au bout de 30 min de pleurs, j’ai craqué et je suis allé délivrer le malheureux. Il s’est endormi dans mes bras, soulagé… il n’avait alors que 3 mois.
Le notre a par contre été dans un lit cododo (petite extension de notre lit, très, très pratique pour l’allaitement), allaité à la demande. Je me souviens de ces nuits où, je me réveillais une micro-seconde avant mon petit chéri, alarmé par ses petits mouvements qui précédaient son éveil, je le prenais dans mes bras pour l’allaiter, toute couchée, et on s’endormait ensemble à la fin de la tétée. Parfois, il restait là, blotti contre moi le reste de la nuit, parfois, dans un demi-sommeil, je le poussais délicatement dans son petit coin de lit.
Du coup, mon mari ne s’est jamais réveillé la nuit, pendant 5 mois, et était en forme pour me relayer dès son retour du boulot. Et moi, je me calquais au rythme de mon petit chou. Il a fait ses nuits a 4 mois (23h-7h).
Par contre, quand il a eu 5 mois j’ai dû reprendre le boulot (fini les cumuls de congés!). Mon petit chéri a migré dans sa chambre car le réveil de 5h du matin le réveillait. Il a continué a faire ses nuits mais avec un autre rythme (8h-6h). Pour l’endormir au début, on a écouté les conseils, et on l’a mis dans son lit dès qu’il montrait des signes de fatigue. De toute façon c’est comme ça que la nounou procède la journée et il dort bien. Ca me brisait tellement le coeur de l’entendre pleurer, que j’en pleurais moi même. Finalement, ceci lié à des critiques lié à l’allaitement « prolongé », m’ont fait plonger dans une dépression post-partum.
J’ai consulté un psy. Son credo « n’écoutez que vous même (et votre mari, accessoirement, mais il est toujours d’accord avec moi, cette perle) ». Alors maintenant, je n’écoute que moi. On l’endort gentiment en le berçant. Et on a un babyphone dans notre chambre. Parfois mon petit chéri se réveille la nuit. Si au bout de 5 min il ne s’est pas rendormi seul, on va le chercher et on le berce. Quand il est malade, on le prend dans notre lit en cododo.
Depuis qu’il a 8 mois, le matin quand il se réveille trop tôt et qu’on entend que ses pleurs sont des cris « hé, ho, je suis réveillé », on le laisse chouiner jusqu’à 7h car s’est l’heure où mon mari se réveille pour aller travailler. Il finit par prendre un de ses doudous et à attendre qu’on vienne le chercher pour le petit déjeuner en jouant. On l’entend gazouiller, tout va bien.
En conclusion, je reste mitigée sur ce texte. En effet, je trouve cruel de laisser un bébé de moins de 6 mois pleurer, car en général, c’est un signe de faim, de douleur ou de stress. Mais au delà, il faut penser que les parents aimeraient bien que l’enfant soit « rythmé ». Certe ce rythme n’est pas naturel, mais quand on doit se lever tôt tous les matins pour aller travailler et déposer son petit chéri chez la nounou, on ne le fait pas de gaité de coeur, mais c’est la vie. Tout le monde ne peut pas être mère au foyer, ou bosser à mi-temps. Et ce n’est pas parce qu’on tient à sa carrière professionnelle qu’on doit renoncer à être mère. On peut concilier les deux, et ça demande des sacrifices aussi bien au niveau de la mère qu’au niveau de l’enfant. Après s’il est aimé de ses parents et bien nourri, ce ne sont pas quelques minute à pleurer dans son lit (je parle pour les bébés de plus de 6 mois) qui le traumatiseront. Encore une fois ne soyons pas trop catégorique!
superbe texte, ça m’a pris aux tripes…
j’ai lu un livre super sur les pleurs de enfants et des bébés qui explique qu’un enfant à besoin de pleurer, notamment le soir avant de dormir, ça lui permet de « décharger » tout le stress de la journée (oui, un bébé c’est stressé! pensez donc, pendant 8-9 mois tous ses besoins sont comblés presque instantanément et du jour au lendemain, il doit pleurer pour se faire comprendre!! c frustrant la vie de bébé quand on y pense lol) et de bien dormir ensuite… laisser un enfant pleurer le soir avant de dormir l’aide à faire ses nuits plus tôt notamment ; comme vous le faites, il ne s’agit pas de le laisser pleurer seul dans son berceau mais bien d’accompagner ses « crises de décharge », en le tenant dans les bras (sans le bercer car souvent on le fait pour qu’il s’endorme et pour apaiser ses pleurs) et en lui expliquant qu’il a le droit de pleurer et de s’exprimer ; ainsi le bébé qui devient un enfant n’apprend pas à réprimer ses pleurs et est plus équilibré (bon, là je synthétise ^^)
j’ai testé cette méthode sur mon fils quand il avait 1 mois 1/2 environ… à la base ce n’est pas un bébé qui pleure bcp, il est très calme, mais il ne faisait pas ses nuits à cet âge, forcément ; après 2 ou 3 nuits où je l’ai laissé faire ses crises, il a commencé à faire ses nuits, 9h-9h environ… et encore, je ne travaille pas et mon conjoint non plus mais on n’est pas des couche-tôt, du coup on se lève plutôt tard le matin, eh bien notre bébé ne se lève qu’une fois que nous nous levons ^^ il joue même tout seul le matin dans son berceau.
en clair, je suis complètement pour le fait de prendre son bébé quand il le demande : il a faim, soif, mal, chaud, froid? ou bien juste envie d’un câlin? eh bien je ne vois pas quel mal il peut y avoir à lui faire plaisir…
J’arrive après la bataille …
le troll a été et est toujours allaité à la demande à 13 mois et demi, endormi au sein depuis sa naissance, maman en self service 24 / 24 et j’ai eu droit aussi aux réflexions sur les » caprices » de mon tit bout et sur la futur incapacité qu’il aurait a s’endormir seul…
Le troll s’endort depuis sa naissance dans le calme et la douceur de son lit avec sa maman tout contre lui lâchant le sein quand il a ingéré sa dose de réconfort en direct de la source.
Hé ben y’a 2 semaines j’ai du retravaillé la nounou à été surprise que le troll s’endorme avec tant de facilité tous seul dans ce lit inconnu ( mais avec son doudou, le doudou de maman, la couverture empli d’effluve maternelle … )
Plus fort encore sur un des soirs ou j’ai du finir à 22h c’est papatwoll qui a assuré le couché pour la première fois sans maman en 15 min à peine … ( bien sur c’est grâce a ses super talent de marchand de sable aucunement grâce au boulot qu’on a fait le twoll et moi pendant 13 mois tous les soirs
)
Alors comme toi l’endormissement au sein j’étais pas pour mais ça c’était avant de devenir moi même une Maman.
Au final en lui donnant toute la sécurité et des réponses systématique à ses besoins / demandes mon petit loup devient autonome et confiant mais certainement pas capricieux ( ou du moins pas comme on me l’a reproché moi je préfère le terme d’incompris ).
pour en revenir aux pleurs, ici impossible pour moi de laisser pleurer…
Moi qui vais bientôt devenir maman, j’ai déjà eu droit déjà, à l’annonce même, à des il faudrait déménager (2 étages à monter vous vous rendez compte) et surtout des il faudra le laisser pleurer. Ce à quoi j’ai répondu « je ne pense pas non ». Et le fait d’être « incapable » de le laisser pleurer renvoie bien à cette cruauté de laisser un bébé dans sa profonde solitude mais aussi de jugement envers cette mère qui fait de son enfant un pourri gâté, un incapable comme sa mère, un assisté. Merci pour ce texte, comme pour tous les autres. Suivons notre instinct et laissons les autres parler.
Je peux lire que certaines personnes on l’impression d’être jugées ou agressées! Je ne croit pas que ce texte soit écrit pour cela! Moi je suis auxiliaire de puériculture et maman d’ un petit garçon de 8mois! En tant que professionnelle il est toujours facile de donner des conseils mais une fois maman c’est plus la même histoire! Notre fils à dormi dans notre lit jusqu’à 4 mois et demi lorsque nous avons décidé de le mettre dans son lit dans sa chambre et de le laisser un peu pleurer (j’ai du pleurer autant que lui) AÏE les premières nuits ont été plus que difficile nous avons décidé de le prendre dans les bras et parfois je le remettais dans notre lit et il s’endormait sur moi et parfois je lui redonnait le sein maintenant il s’ endort et fait ses nuits dans son lit, lorsqu’il se réveil des fois la nuit il arrive à trouver son doudou et se rendormir seul! Lorsqu’il est malade il fini sa nuit dans notre lit et parfois au sein et il va très bien c’est un bébé joyeux, souriant et il aime jouer! C’est juste que quelque fois il a besoin de réconfort . Je me disait que mon bébé ne dormirais jamais dans notre lit mais une fois arrivé dès la maternité il dormais avec moi! On ne peux pas décidé du jour au lendemain qu’un bébé est près pour telle ou telle chose et encore moins la famille qui vous dit de le laisser pleurer pour faire ses poumons ou qu’il va devenir capricieux, qui mieux qu’une maman connaît son enfant! C’est vrai il y a certaine nuits ou j’ai mis plus d’ une heure a le rendormir dans les bras et mes nerfs on parfois été mis a rude épreuves mais aujourd’hui les endormissements et les nuits sont plus cool!! Voila c’est mon expérience et que personne ne se sente jugés ou blessés par ce texte. Moi aussi j’ai laissé pleurer mon fils et je ne me sent pas coupable de lire ce texte, j’ai essayé et j’ai vu que ce n’ était pas la bonne méthode. On se forge de nos erreurs. Désolée pour ce commentaire si long et merci pour ce texte qui prend aux tripes.
J’apprécie la vision romancée de cette fable, mais mes souvenir de bébé (j’en ai !) me rappellent assez précisément d’autres sentiments bien moins excessifs. Un état on l’on n’a pas besoin de comprendre et d’interpréter mentalement les choses, ni de juger ses parents. Un état tout en ressenti très profonds et d’acceptation naturelle de sa condition de dépendance. La mort n’était pas une question ni encore moins une angoisse dans mes souvenirs. Je me rappelle que cette angoisse ne m’a atteint qu’environ à partir de l’âge de 6 ans (je parle pour moi). La pudeur des parents devant un bébé, me fait rire, car je n’avais aucun jugement, sauf quand l’acte sexuel s’exprimait de façon violente. Donc mes souvenirs me font dire que les parents ne doivent pas trop se culpabiliser devant l’enfant qui pleure, sans pour autant ne pas se poser de questions sur la raison de ces pleurs pour le confort de l’enfant. Cela s’appelle tout simplement de l’Amour Maternel et Paternel.
« mes souvenir de bébé (j’en ai !) » Ah tu te rappelles quand tu avais entre 0 et 6 mois.? C’est extraordinaire ça, non? Moi pas et je n’ai encore jamais rencontré quelqu’un qui s’en rappelle.
« La mort n’était pas une question ni encore moins une angoisse dans mes souvenirs » : Dans le texte, (corrige moi working mama si j’intérprete mal), je pense qu’elle parle de l’instinct (de survie), du « biologique ». Tu sais, le « truc » qui nous reste de la mère nature. Le « truc » qui a probablement du sauver des bébés du temps des hommes des cavernes. Bébé humain seul dans la nature avec plein d’animaux dangereux = mort probable/certaine.
« sauf quand l’acte sexuel s’exprimait de façon violente » : c’est un troll ce post ou quoi?
Pardon, je suis nouvelle d’aujourd’hui et je réagis déja !?
Je viens de découvrir ton site. Rien que le titre m’attire donc je vais continuer ma lecture
(Je suis maman d’un petit garçon de 2 ans, allaité 6 mois et que je ne l’ai pas laissé pleurer non plus; contrairement aux « autres qui disent que ».
Il fait ses nuits depuis ses 7-8 mois je pense. Parfois sans réveils, parfois je dois me lever 5 fois, encore maintenant (cauchemars?).
Je ne le laisse pas pleurer. Pour moi, un enfant qui pleure = enfant qui exprime quelque chose, à 1-2-6 18 ou 26 mois ou x années. .
Je trouve ce texte tout aussi « sectaire que le discours du « laisse-le pleurer ça lui fait les poumons ». Car il oublie que chaque personne et différent. Parent, enfant. Quelques commentaires, en vrac :
– mon fils, malgré l’allaitement, exclusif, fait ses nuits depuis ses 2 mois. TOUTES ses nuits. A trois mois, il est arrivé à un rythme de croisière de 12h/nuit. Parfois plus. Les seules nuits où il a mal dormi ? A la clinique, puis chez mes parents, vers la fin de son premier mois. En d’autres termes : les seules fois où il n’a pas dormi seul dans sa chambre.
– quand j’ai compris que mon fils pouvait tenir ses 4 heures entre le repas, coûte que coûte (quitte à ce qu’il pleure parfois avant certains repas, dans un premier temps), je lui ai fait tenir ses quatre heures (sans le réveiller non plus si au bout de 4 heures il était endormi. Son estomac a mieux eu le temps de se reposer entre les repas, et les coliques ont diminué. Sincèrement, pour mon bébé, entre pleurer ponctuellement de faim de temps en temps (avant de manger davantage à chaque repas et se réguler) et se contorsionner longuement de douleur quasi chaque soir, le jeu n’en valait-il pas la chandelle ?
– est-on vraiment sûr que la présence d’une maman au bout du rouleau est réellement plus bénéfique pour un bébé que l’absence (ponctuelle) de ladite maman stressée ? Perso, pour ma part, j’ai toujours pensé que si je n’avais que du stress et de l’angoisse à apporter à mon fils, je n’avais rien de bon à lui apporter. Quitte, à la rigueur, à revenir par la suite, plus détendue, pour lui présenter de vrais bras réconfortants.
– après l’accouchement, j’ai passé une nuit blanche car bébé a p leuré (nuit avant l’accouchement, blanche également). Résultat : le lendemain, quand les puér ont voulu me montrer les soins du bébé, ça n’a pas été possible : quand je me levais, je manquais de m’évanouir. C’est là que j’ai compris que pour être maman et bien m’occuper de mon fils, il fallait que je ME préserve un minimum. On peut et on a le droit de penser ce qu’on veut sur les méfaits du laissé-pleurer, c’est moins dangereux de laisser pleurer un bébé que de tomber dans les pommes avec un bébé dans les bras.
– pour ma part, je trouve que la technique du « je suis présente auprès de mon bébé pour qu »il s’endorme et je pars quand il s’est endormi » (ou « je le fais s’endormir dans mes bras et je le pose dans son lit quand il dort ») n’est pas plus respectueuse d l’enfant que celle du laisser pleurer (après, chacun fait son choix). Perso, si je m’endormais avec mon mec et que je me réveillais toute seule (ou pire, toute seule et dans un autre endroit, moins sympa qui plus est), j’aurais pas trop tendance à m’endormir sereinement la fois suivante. EN faisant dormir mon fils seul et dans son lit, quand je le mets au lit, il sait à quoi s’en tenir. Je trouve / personnellement / pour ma part que c’est plus honnête, quoi. Bébé sait à quoi s’en tenir.
– mon bébé a pleuré UNE fois dans sa chambre. La première fois. ON l’a laissé découvrir par lui-même que l’endroit n’était pas dangereux. On avait dormi des semaines avec le doudou, auparavant, pour qu’il y retrouve notre odeur. Il n’a plus jamais pleuré quand je l’ai mis au lit (si,en journée, car la journée, pour une raison que j’ignore, il ne veut pas faire sa sieste dans son lit. Il doit associer le lit au « dodo long »). Il cause à sa peluche, sourit, lui fait des bisous. Quand il se réveille le matin, il n’et pas pressé, gazouille sur un ton joyeux. puis, me fait des sourires quand je viens le chercher.
– qu’on laisse de côté les études qui disent que c’est mieux ou que c’est très mal de laisser un bébé pleurer. Les études ont toutes été commanditées par des gens ou lobbies biaisées. Il faut faire les choses de la manière dont on est capables de les assumer, point barre. Récemment, chez des amies, une dame a tenu mon bébé dans ses bras trois bons quarts d’heure, en s’extasiant sur ses sourires, son attitude détendue, « jamais vu un bébé aussi zen ». Quand bébé fatigue manifestement, je vais le coucher dans son landau. Il pleure. Je retourne au salon chercher son doudou. Elle croit que je le laisse pleurer. Non, là je vais juste chercher le doudou, mais sinon, en effet, on le laisse parfois pleurer, oui. Et la dame de m’expliquer en long en large et en travers combien c’est néfaste de laisser un bébé pleurer. Contradictoire, non ?
ue chacun fasse ce qu’il veut. La seule bonne éducation que des parents peuvent dispenser est celle qu’ils sont capables d’assumer en leur âme et conscience.
Quelques commentaires de ma part, en vrac aussi :
-déjà, je vous défie de me trouver ne serait-ce qu’UNE SEULE étude scientifique sérieuse qui montre que la technique décrite dans ce texte est bénéfique pour le bébé. Il n’y en a pas ! Tout comme les études qui montreraient que le lait en poudre serait meilleur que le lait maternel pour la santé du bébé. Elles s’accordent toutes pour dire que la détresse du bébé continue même après l’arrêt des pleurs (maintien de la stimulation des zones de « panique » dans le cerveau, notamment…) et que le taux de cortisol qu’un tel stress induit est toxique pour le bébé.
Le fait que certains bébés s’en sortent mieux que d’autres d’un tel stress est dû aux différences génétiques entre les bébés et à la plasticité de leurs cerveaux. Dans le mieux des cas, les dommages induits par un tel stress sont limités et rattrapables. Dans le pire des cas, cela ne le sera pas. Perso, maintenant que j’ai fait ma recherche sur le sujet et que j’ai des infos fiables en main, je ne prendrais pas le risque de soumettre un bébé délibérément et régulièrement à un tel stress.
-la mention de la maman épuisée qui préfère laisser son bébé pleurer plutôt que de lui faire mal à cause de son état me rappelle le rapport quasi systématique, lorsque l’on parle des méfaits de la violence éducative, à l’enfant qui ne veut pas comprendre que traverser la rue est dangereux, les parents étant alors o-bli-gés de lui mettre un fessée, « pour son bien ».
Déjà, si le laisser pleurer n’arrivait que dans ces cas, ca limiterait pas mal la casse. Le problème, c’est qu’on y fait appel beaucoup plus souvent, et pas seulement en dernier recours et en désespoir de cause, lorsque l’on choisit le moindre mal entre deux maux connus.On l’utilise comme méthode d’éducation qu’on considère parfaitement anodine, voire même bénéfique pour le bébé, parce que le pédiatre le recommande afin de faire sauter les 2 réveils-tétées nocturnes qui sinon ne posent pas de pb particuliers à la maman, mais bon, comme le bébé a 5 mois et x kilos, il peut bien tenir toute la nuit sns manger, puis il faut bien qu’il fasse ses nuits, sinon ca sera un capricieux à l’âge adulte (si, si, ca existe).
-du côté des contradictions, vous dites « mon bébé a pleuré UNE fois dans sa chambre », puis, plus loin, « mais sinon, en effet, on le laisse parfois pleurer, oui ». Côté cohérence, on a vu mieux.
-pour les conséquences des pleurs (ou plutôt des dégâts que cela engendre au niveau du cerveau), les effets ne sont pas forcément visibles dans l’immédiat. Ca pourra être le cas 2-3 ans plus tard, vous constaterez peut-être qu’il a une infernale phase d’opposition, car la confiance qu’il a en vous est meurtrie, sans qu’il sache vraiment pourquoi, n’ayant pas lui-même de souvenirs de ces laisser-pleurer, ni la capacité d’abstraction pour se rendre compte que ca vient de là. Ou alors jamais. Ou alors il fait partie des quelques chanceux ddont la plasticité du cerveau fait qu’il n’y aura jamais de dégâts visibles, ce que je vous souhaite bien entendu. Mais ne tirons pas de conclusions hâtives sur ce point… (je parle d’expérience, ici aussi).
-vous dites aussi : « quand je le mets au lit, il sait à quoi s’en tenir ». Non, un bébé/enfant de cet âge ne SAIT pas à quoi s’en tenir, un adulte le saurait, mais un bébé non. Il n’a pas la capacité cognitive pour le savoir, de nombreuses études scientifiques depuis le début des années 2000 s’accordent pour le dire. Son cerveau est complètement immature et ca, on l’ignore bien trop souvent. Pour en savoir plus, le livre de Catherine Gueguen, Pour une enfance heureuse, est un bon point de départ. Ensuite, pour savoir ce que « sait » ou « attend » en vrai un bébé (et sa maman d’ailleurs, si on laisse de côté les diktats de société et les normes culturelles), le « Concept du continuum » de Jean Liedoff peut aussi être une lecture intéressante.
– personnellement, autant ça ne me perturbe pas trop d’entendre mon fils chigner (dans une certaine mesure), autant, ça me crevait le cœur de le voir pleurer très fort en se tordant le bide, je suppose sous l’effet de douleurs de coliques, comme il le faisait parfois le soir, entre se deux dernières tétées, pendant son premier mois (avant de faire des nuits de 6 heures, quoi). Étrangement, autant les quelques heures entre les deux dernières tétées étaient rudes, autant il était très calme lorsque je le mettais dans son lit pour la « nuit » (et ne pleurait que 4 ou 5 heures plus tard, pour manger). Les coliques ont disparu pile quand les nuits se sont allongées (coup de bol pour nous, hein, c’est le bébé qui a décidé tout seul d’allonger ses nuits).
– « la mention de la maman épuisée qui préfère laisser son bébé pleurer plutôt que de lui faire mal à cause de son état me rappelle le rapport quasi systématique, lorsque l’on parle des méfaits de la violence éducative », heu, je crois pas. Quand mon bébé avait un jour, après 2 nuits blanches et un accouchement entre les deux, j’avais un voile gris devant les yeux et des vertiges quand j’essayais de me lever (pourtant, accouchement sans péri, on ne peut pas rejeter la faute sur de « vilains » produits). C’était pas grave, j’étais à l’hosto, mais à la maison, ça aurait été dangereux. Tomber dans les pommes avec un bébé dans les bras, c’est plus dangereux que laisser pleurer un peu le bébé en question (j’ai déjà eu de la chance quand je suis tombée dans les vapes enceinte). J’ai compris qu’il fallait me préserver un minimum, parce qu’au bout du compte, il fallait que je reste capable de m’occuper du bébé.
– » le pédiatre le recommande afin de faire sauter les 2 réveils-tétées nocturnes […] sinon ca sera un capricieux à l’âge adulte (si, si, ca existe) ». Tout existe, toutes les dérives. Les parents qui ne pensent qu’à leur confort, comme ceux qui deviennent l’esclave de leur gosse sans jamais leur mettre de limites. Ici, c’est le bébé qui a espacé très vite ses tétées la nuit, sans qu’on ne fasse rien spécialement pour (mais en même temps il faisait toutes ses nuits in utero, alors je suppose qu’il était bien parti pour piger vite le concept jour/nuit).
-« du côté des contradictions, vous dites « mon bébé a pleuré UNE fois dans sa chambre », puis, plus loin, « mais sinon, en effet, on le laisse parfois pleurer, oui ». Côté cohérence, on a vu mieux » C’est très cohérent. Il a chouiné, (c’était pas très véhément) à sa première sieste dans la chambre. Il n’a en revanche jamais chouiné quand je le couchais pour la nuit. Bizarrement, entre 1 et 4 mois, il a systématiquement refusé de faire sa sieste dans son lit la journée, alors que quand je l’y couchais pour la nuit, il avait l’air plutôt content (souriait à son doudou, etc.). Par contre, il a besoin d’avoir SA chambre (le nuit). Après, le doudou a notre odeur, on a dormi avec avant la naissance, je sais pas si ça a pu aider.
– « 2-3 ans plus tard, vous constaterez peut-être qu’il a une infernale phase d’opposition » peut-être que oui, peut-être que non. peut-être que les vôtres aussi, peut-être pas. Et peut-être que ça n’aura absolument RIEN à voir avec le fait qu’on les ait laissés pleurer ou pas. D’ailleurs, quand mon bébé pleure, s’il y a la moindre raison de penser qu’il a faim / froid / la couche sale, bref, besoin de moi, je ne le laisse pas pleurer. Après, le débat est vaste pour délimiter ce qui relève du besoin et ce qui n’en relève pas. Y’a pas d’un côté les méchants qui laissent pleurer leurs enfants systématiquement et les gentils à qui ça n’arrive JAMAIS pour rien au monde. Tout comme y’a pas d’un côté les pov’ chochottes qui sont même pas capables de résister à un chouinement de leur gnome et de l’autre les vrais parents adultes-et-courageux qui savent prendre sur eux, eux. Tout comme, finalement, il n’y a pas d’un côté le parent scotché à son enfant et de l’autre celui qui le laisse à l’autre bout de la maison. Mon fils peut m’entendre régulièrement fredonner, par exemple, Ça l’aide peut-être à le rassurer et à lui faire comprendre que même si je ne suis pas là à un mètre, ni dans la même pièce, je suis un peu là quand même, pas loin.
-« Non, un bébé/enfant de cet âge ne SAIT pas à quoi s’en tenir ». Bizarrement, j’ai pu constater que mon bébé a SU faire la différence jour / nuit très vite. C’est comme ça, les enfants, ça peut-être très en avance dans un domaine et complètement à la masse dans d’autres domaine. C’est nous, en tant que parents, qui les connaissons le mieux pour les observer quotidiennement. On peut lire des livres si on veut, mais selon l’auteur, des thèses très diverses seront énoncées. On peut lire tout et son contraire sur l’accouchement, l’éducation, l’alimentation, etc. Qu’un bébé sait tenir sa tête après je ne sais plus trop combien de mois, 2 ou 3, alors qu’en réalité, il sait le faire dès la naissance (nous a appris la sage-femme de l’hapto). On peut lire des tas de choses sur la grossesse et l’accouchement, et aucune n’a correspondu ni à ma grossesse, ni à mon accouchement. C’est comme ça.
Finalement, ce qui manque, c’est la tolérance, c’est la confiance en les parents (qui connaissent mieux leur bébé que n’importe qui d’autre). C’est d’accepter qu’il n’y a pas UNE vérité, car chaque bébé est différent, tout comme chaque enfant sera différent (pour certains enfants qui dépassent les limites, il suffit de faire les gros yeux ou de prendre un ton un peu ferme, alors que d’autres ne vont vraiment pas s’arrêter à ça). Et que chaque parent fait les choix en fonction de son bébé, mais aussi en fonction de ce qu’il est capable de faire et d’assumer. Autant se faire un peu confiance et accepter les différences de points de vue, après tout, nos enfants on les aime, on les a voulus (en général), on est adulte, et il n’y a pas UNE manière de faire mais mille.
C’est pour ça que je n’aime pas le texte choisi dans et article de blog. C’est pour ça que j’ai parlé de MON fils : pour dire qu’il ne fait pas généraliser. Ce texte est très sectaire, car il prétend savoir parfaitement ce qui se passe dans la tête d’un bébé (de tous les bébés, même), et qu’il est beaucoup trop tranché… il n’est même pas culpabilisant, car bien trop grossier pour toucher les gens qui ne sont pas d’accord avec le message exprimé.
En gros, qu’il va prêcher les convertis, certes, mais qu’il est bien trop excessif, et que le message est bien trop extrapolé pour avoir un quelconque intérêt par ailleurs.
Ce texte ne prétend pas savoir ce qui se passe dans la tête de TOUS les bébés, moi il m’a plus l’air d’un exercice de style, d’empathie de « j’essaie de me mettre à la place du bébé, avec ce que je sais qu’il a comme connaissances et comme outils mentaux, et je m’imagine ce qu’il se passé dans sa tête lorsqu’il est laissé s’époumonner seul, dans une pièce vide, jour après jour ». En plus, il fait clairement allusion à une méthode bien précise, celle du 5-10-15, qui dit combien de temps le laisser pleurer, combien de seconds tous les combien de temps aller le voir avec interdiction de le prendre dans les bras (où est d’ailleurs la confiance dans les parents et dans leurs capacities à comprendre leur bébé dans toutes ces données tellement précises ?). C’est selon moi un texte censé ouvrir le débat, inciter les parents à se poser des questions, à chercher par eux-mêmes des données fiables au-delà du « mais laisse-le pleurer un peu, voyons… » proféré par la belle mère si expérimentée sous menace d’avoir un enfant capricieux plus tard.
Ce qui m’attriste profondément c’est le besoin qu’ont les francais de débattre sur le laissez-pleurer. J’ai eu la chance de voyager et maintenant d’habiter dans un pays voisin de la France où un bébé qui pleure est un bébé en détresse, POINT. Que ce soit le jour ou la nuit. Et donc on agit en consequence. En cas de détresse extreme comme celle que vous décrivez dans votre cas (et que je n’ai d’ailleurs nullement remis en cause dans mon précédent message, je disais juste que si le laissez-pleurer n’arrivait que dans ces cas, ce serait déjà vraiment pas mal), eh ben on passe le relais : au papa, à un proche… à qui on peut.
Je ne veux pas faire de généralités, mais je n’ai vu dans aucun pays une déconnection parent-bébé plus fréquente qu’en France : bébé laissés s’époumonner dans la poussette juste en face de la maman qui rigole avec sa copine sans avoir l’air de l’entendre, bébé mis dans une pièce à part avec interdiction de le toucher pour qu’il hurle « tranquille » pendant que les parents se tiennent bien à table l’air de rien, bébé laissé systématiquement s’endormir en hurlant jusqu’à épuisement… et je n’énumère ici que des cas que j’ai vus de mes propres yeux, de nombreuses fois. JAMAIS je n’ai vu ne serait-ce qu’une de ces situations ici où j’habite maintenant.
Laisser les parents faire leurs choix, se fier à leur instinct, je milite activement pour ca moi aussi. Le problème en France, c’est qu’en général le parent ne part pas de zéro, mais inconsciemment rempli de préjugés sociétaux sur le bébé-manipulateur, bébé-roi, qu’il faut remettre à sa place dès que possible. Difficile alors de faire des choix éclairés sans creuser un peu la littérature scientifique de qualité.
Une bonne partie des Francais me semble-t-il ont BESOIN de savoir comment est construit le cerveau d’un bébé, ce qu’il peut comprendre et ce qu’il ne peut pas, ce qu’il peut supporter comme stress sans que cela lui devienne nuisible et ce qu’il ne peut pas, De comprendre que l’affection est pour le bébé un vrai BESOIN, au même titre que la faim ou la soif et non la marque d’un quelconque caprice qu’il faudrait corriger en le laissant pleurer. De comprendre que vouloir à tout prix qu’un bébé de qq semaines/mois s’endorme en se rassurant tout seul de ses pleurs, sans aide, de peur qu’il ne puisse pas le faire plus tard c’est comme si on demandait à un nouveau-né d’apprendre à se déplacer tout seul de peur qu’à 18 ans il nous demande encore à le porter dans les bras… Le cerveau est complètement immature pour cela à cet âge, de même que le système locomoteur pour la marche ou le 4 pattes. Il y a un vrai manqué sur le plan de la connaissance du cerveau du bébé, des différentes étapes de son développement émotionnel et cognitive, qu’on devrait connaitre au meme titre que les étapes de son développement moteur. Le seul livre francais qui y réponde jusqu’à maintenant est selon moi celui que je cite de Catherine Gueguen.
Merci pour cet excellent commentaire, rien à ajouter
Merci.
En vadrouillant sur le net à la recherche d’information sur « l’allaitement prolongé », j’ai cliqué sur votre site et m’y suis enfouie avec délice.
Merci d’écrire noir sur blanc ce que je sens au fond de mes tripes peu expérimentées de jeune maman. Merci de crier à la face du monde que s’autoriser à être Mère n’est pas un crime en soit.
Merci
Je voulais juste te dire merci.
olàlà c’est bouleversant ! j’en ai pleuré…
je n’ai jamais écouté les « laisse pleuré » meme si parfois j’étais fatiguée.
Très beau texte où les mots font passer beaucoup d’émotion car ils sont bien choisis. Je suis d’accord avec la dernière phrase qui dit qu’il faut néanmoins ne pas céder à tous leurs caprices car ce sont de petits êtres très intelligents qui s’habituent vite aux bonnes choses