Nous avons passé Noël au Brésil
Mes parents habitant Saõ Paulo depuis peu pour le travail, c’était l’occasion d’aller passer un Noël complètement atypique pour les Européens que nous sommes, habitués au froid glacial et éventuellement à la neige les bonnes années. En guise de neige, nous avions du sable et en guise de froid, un petit 35° degré à l’ombre, et je peux vous dire que passer Noël et Nouvel-An dans ces conditions, c’est vraiment TRES bizarre. Se balader en short en disant « tiens ce soir c’est réveillon’ », quand on n’est pas habitué, c’est vraiment très étrange. Mais bien agréable
Mais au Brésil, avant d’y être, il faut y aller.
Et nous, on avait choisi de corser un peu l’affaire, on aime le risque: on allait partir avec un bébé de 9 mois. 30 heures de voyage porte à porte, dont 11h d’avion. La même chose au retour. Et pendant le séjour, deux vols internes pour aller de Saõ Paulo à Natal aller-retour, tout près de l’équateur, pour 4 jours de plage. Malgré quelques remarques négatives du type « non mais vous êtes pas biens hein, comme vous allez galérer, c’est trop loin pour un bébé! » ou « partir aussi loin avec un bébé de 9 mois? Je vous envie pas du tout! », nous avons toujours été très confiants sur ce voyage. Lou est un bébé calme et habitué à se déplacer, certes pas sur de si longues distances mais nous nous déplaçons beaucoup pour les rencontres familiales et cela n’a jamais posé soucis. A trois mois, elle faisait près de 24h de transport sur un long week-end sans plus de problèmes. A 6, on faisait l’aller-retour Clermont-Ferrand/Lille en train toutes les deux sans soucis là-encore. Si ses nuits sont encore hachées à la maison et l’ont toujours été, elle n’a cependant jamais fait aucune difficultés pour dormir de façon générale. Elle s’endort partout, dans n’importe quel lit, du moment qu’elle a eu sa tétée. Bref, tout cela faisait que nous étions plutôt très sereins quand au déroulement du voyage.
Les transports
France-Brésil, Issoire-Saõ Paulo, 10 395 kilomètres:
Issoire-Clermont Ferrand, TER, 25 minutes
Changement à Clermont-Ferrand, 20 minutes de correspondance
Clermont-Ferrand – Paris, Corail Téoz, 3h30. J’avais eu la bonne idée d’acheter des petits joujoux tout neufs et de les garder précieusement pour les déballer pendant le voyage. Ces petites fleurs de bain en plastique l’ont occupée un moment, surtout qu’elles s’empilent alors tu penses, en plus des couleurs, c’était vachement intéressant.
! Astuce Parent Pratique ! : Dans le corail Téoz, il y a ce qu’ils appellent « l’espace enfants-famille ». Ça ne paye pas de mine, mais c’est un compartiment avec un grand espace au centre, dont les côtés sont protégés par des boudins. L’enfant peut passer le voyage là avec ses joujoux, bouger, grimper sur les boudins, c’est bien pratique pour faire passer le temps et éviter le bébé qui râle parce qu’on le garde sur les genoux alors qu’il veut bouger. Il y a deux espaces de ce type dans chaque train, voitures 3 et 13. L’idéal, surtout lors des voyages en période de grand départ, c’est de demander une place sur cet espace lors de la réservation, histoire d’être sûrs d’avoir un siège (il n’y a que 12 places assises par espace). Par chance, c’était complètement vide à l’aller comme au retour, et nous avons donc pu nous y installer (je ne l’avais pas demandé à la réservation, ne sachant pas que ça existait et ils ne le disent pas sur la résa internet).
Transit à Paris de 12h à 18h, nous avons profité de ce temps pour aller au Louvre.
RoissyBus de Paris à l’aéroport Charles de Gaulle, 1h15.
Nous sommes arrivés à Charles de Gaulle vers 20h, pour un décollage à 23h30. L’enregistrement des bagages venait juste de commencer, nous avons pu passer très vite cette étape. Si depuis le matin, le Manduca était notre meilleur ami, à partir de là il devient notre idole: bébé fatigué, heure normale du coucher…zone de turbulences passée haut la main avec bébé bien calé contre maman et pouvant donc se reposer à sa guise.
22h45: Embarquement. D’une manière générale, à l’aéroport, nous avons usé et abusé des files prioritaires enfant en bas-âge. Ne surtout pas hésiter à les faire ouvrir si personne ne les gère quand vous arrivez. Elles existent, c’est pour être utilisées!
23h30: décollage. Bébé très fatigué maintenant, mais pas ronchon grâce au portage (et ça c’est vraiment non-négligeable quand tu cumules déjà 16h de voyage et que ton crâne s’apparente à une pastèque bien lourde) C’est alors que je dégaine l’arme magique: le nichon! 23h35, on n’avait pas fini de décoller qu’elle dormait déjà pour se réveiller….9h30 plus tard, ouais ouais Quelques micro-réveils au cours de la nuit mais là encore Super-Nibard a joué de ses charmes: le lendemain, un peu après son réveil quand est venue l’heure de la changer, les gens qui étaient sur la rangée derrière nous ont regardé Lou d’un air étonné en disant « ah mais y avait un bébé?!? ». Oui oui, y avait un bébé^^. D’une manière générale, je crois que lorsque l’on a un bébé ou un enfant trop jeune pour s’occuper et surtout rester en place sur son siège, le vol de nuit est indispensable. Si on avait volé de jour, je ne peux absolument pas garantir que ça se serait aussi bien passé, même avec le porte-bébé, et même avec mes seins!
! Astuce Parent Pratique ! : Dans l’avion, lorsque l’on voyage avec un bébé, on peut demander un berceau (réservé cependant aux enfants de moins de 10 kg et 70cm). A l’aller comme au retour, nous avons un peu menti en disant que Lou faisait 70 alors qu’en vrai c’était 75 Au final elle n’a jamais voulu aller dedans et a dormi pendant 9h30 au creux de mon bras (je te laisse imaginer l’état du dit bras après la nuit), mais le berceau nous a été bien utile pour entreposer tout le bordel généré par le voyage avec un bébé: nécessaire de change (ça évite d’avoir à se lever pour récupérer le matériel dans le bagage à main), bouteille d’eau, nourriture éventuelle. Mais aussi pour poser tout ce qu’on ne peut pas garder sur les genoux du fait de la présence du bébé: petits oreillers Air France, couvertures, écouteurs. A propos des couvertures, ne pas oublier que dans l’avion, il fait froid! Pour bébé, prévoir un pyjama en velours avec chaussettes et body, en plus des couvertures fournies. Pour les grands, prévoir un bon pull: certaines places se trouvent juste sous les débouchés de climatisation et dans ces cas là il fait vraiment, vraiment froid.
Après 11H de vol, nous avons atterri à Saõ Paulo. Là encore, le porte-bébé est un allié précieux car ce n’est pas parce qu’on est sortis de l’avion que le voyage est terminé: il faut descendre, récupérer les bagages sur le tapis, passer les douanes pour entrer sur le territoire…et bien sûr nous avons utilisé les files prioritaires cette fois encore. On doit même avoir de bonnes têtes car la gentille dame des autorités nous a dit de passer dans la file des Brésiliens, là où il n’y avait personne, alors que la file prioritaire des étrangers faisait quand même une petite longueur, on n’était pas la seule famille à voyager dans ce gros avion!
Dans l’aéroport, des décorations de noël, des sapins synthétiques, des Pères Noël sur leurs traîneaux des rennes en plastiques, des énormes bonhommes de neige en polystyrène…rien à voir avec la saison mais il semblerait que l’Occident ait bien implanté ses traditions sur ce plan là. Et puis quittant le terminal, cette bouffée de chaleur: 35°. Tout le monde en short, grand bleu et un soleil éclatant.
23 décembre, normal…difficile dans ces conditions de réaliser que le lendemain, c’était réveillon
Le retour fut tout autant sans histoires, porte-bébé et tétées ont fait de ces deux très longs trajets des moments simples à passer. On recommencera! Prochain voyage prévu dans quelques mois
A suivre…