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Il semblerait que j’ai de la chance.

Je ne sais pas si c’est un effet de mode dû à la multiplication des blogs de filles fonctionnant à base de « arrêtons de cacher la vérité aux nullipares », mais il est désormais de notoriété publique que non, la grossesse, ce n’est pas que du bonheur. Un peu partout, on te dit que tu vas ressembler à une patate, que ton chéri n’aimera peut-être pas trop, que ta libido va chuter en flèche, que tu seras exécrable, que ton minou te démangera quelque chose de rare, que tu vas vomir tripes et boyaux et que tu ronfleras trois mois durant. Bref, on ne nous dit pô tout! La grossesse, c’est la lose.

Et donc, force est de constater que j’ai un bol monstre comme je vais le démontrer ici, démonstration qui te donneras sans nul doute l’envie (et le droit) de me détester. Bisous.

1) Je ne deviens pas une patate. Bon, ok, j’ai pris un gros bide, j’ai pris trois tailles de soutif, mais je ne suis pas une patate pour autant. Je suis enceinte, je grossis, normal. J’ai pris 5 kilos, mais tout se cale dans le ventre et dans les seins. Summum de la provocation, je me trouve trop belle dans mon miroir. Je suis une patate, mais une belle patate, enfin je trouve. Et je l’assume grave. Robe courte, gros bidon et bottines tendances…elle doute de rien cette WM. Une vraie connasse.

2) Connement, je constate chaque jour que mon Gros Chéri adore ma nouvelle enveloppe de future maman. Passer du 95C au 110E: done. Et lui, il kiffe, faut voir ça. L’autre jour, il m’a même proposé de faire le deuxième tout de suite après l’accouchement du premier et d’en faire à la chaîne comme ça toute ma vie, pour que je garde mes gros nénés. J’ai dit non. Il s’est résigné. Le pauvre.

3) Rapport aux points 1) et 2), est-il nécessaire de te parler de ma libido? Bon, si tu insistes. Elle ne s’est jamais mieux portée, merci. Elle est même carrément boostée. Et comme en plus c’est bon pour le bébé, pourquoi se priver! On ne se prive pas, d’ailleurs. Mais je t’épargnerai les détails. Non, non, ne me remercie pas.

4) Mon minou ne me démange pas, merci. Je n’ai pas eu de nausées, et je n’ai pas été fatiguée. Bon, je fais une sieste tous les jours après le déjeuner. Mais ça, je le faisais aussi avant de couver donc ça ne compte pas.

En gros, donc, ma grossesse, c’est effectivement « que du bonheur ». J’adore être enceinte, franchement. Ca peut encore changer, il reste de la route. Mais là, en l’état, je souhaite vraiment ma grossesse à tout le monde, tant sur le plan personnel que du point de vue de ce qu’elle crée dans mon couple. Je kiffe, oui oui!

Reste le « tu seras exécrable ».

Bon, c’est là que ça se complique. Aux dires de Gros Chéri, c’est tout à fait vivable. Mais quand même. Dans la même journée, j’ai successivement:

1) Envie de tuer des gens
2) Envie de dire au monde entier que je l’aime
3) Envie de pleurer en voyant la photo d’un bébé hérisson
4) Envie de tuer des gens (oui ça fait deux fois de suite et c’est normal)
5) Envie de tuer des gens (oui, un troisième pour la route)

Je vis dans ce que l’on pourrait appeler un ascenseur émotif. Les montagnes russes du sentiment. Le Grand-8 de l’hormone. Et il y a une chose que je n’ai pas listée dans les 5 points ci-dessus, qui restent somme toute assez classiques chez la femme enceinte (du moins il semblerait): l’envie de faire des trucs.

Il y a des femmes qui ont des envies axées sur la nourriture. Moi, pas trop. Bon, il y a bien eu les bonbons qui piquent, mais ça se calme depuis quelques temps. J’en faisais une boulimie le premier trimestre, et là je suis redescendue à un paquet par semaine. Correct.

Non, moi, ce qui m’habite, ce n’est pas l’envie de gâteaux à la papaille à 3 heures du matin. C’est l’envie de faire des trucs. Des trucs manuels. Par exemple, depuis le début de la grossesse, je n’arrête pas de cuisiner. J’aimais déjà avant, mais alors là c’est l’enfer. J’y passerais le budget du ménage, faut que je me contrôle. Egalement, dès que je vois un truc joli sur le net (la section création d’Hellocoton est une vraie torture en ce domaine), j’ai envie de le faire. Là par exemple, je suis sur le point d’acheter de la laine , des aiguilles à tricoter, et un livre de modèles (parce que la grossesse réveille en moi une incontrôlable et irrépressible envie de tricot). Mais aussi une machine à coudre.

Retenez-moi.

Aussi, il y a une semaine, j’ai vu une magnifique petite maison miniature à faire soi-même. Je n’aurais pas une tonne de boulot en ce moment, je serais certainement en train de coller le dernier mini-barreau de la mini-chaise de la mini-cuisine. Et hier, sur le facebook de la Maman du P’tit Pois, j’ai vu une toute mignonne couche lavable avec un tout mignon bébé hérisson dessus. J’ai donc eu successivement:

1) Envie de pleurer (cf le 1) précédent)
2) Envie de la faire moi-même
3) Envie de l’acheter.

Dans l’hypothèse où cette envie persisterait, il faudra de toute façon que je me rabatte sur la solution n°3 (et pas avec le même hérisson, il était pour la Maman du P’tit Pois!). Parce que bon, faire une couche lavable…faut pas pousser. Une écharpe d’hiver en tricot point mousse et des micros-chaussons pour mon micro-minus, pourquoi pas. Mais une couche lavable… je ne suis pas couturière, je ne sais même pas faire un ourlet -_-’

Putain les hormones, quelle plaie.

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